La préfecture de police de Paris interdit une manifestation prévue ce jeudi soir devant l'Institut d'études politiques en soutien aux étudiants qui ont organisé une mobilisation pro-palestinienne dans un amphithéâtre de Sciences Po.
"Le préfet de police a pris la décision d'interdire ce rassemblement dans un contexte de fortes tensions", a annoncé la préfecture de police. Le collectif Urgence Palestine, regroupant des associations et des syndicats et à l'origine de manifestations régulières de soutien à la population de Gaza, a appelé à un "rassemblement" ce jeudi en soirée devant Sciences Po Paris, affirmant sur le réseau social X que "dénoncer le génocide n'est pas un crime."
Sciences Po dans la tourmente
En début de semaine, une mobilisation pro-palestinienne s'est tenue dans un amphithéâtre de Sciences Po. Une étudiante, membre de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), affirme avoir été refusée à l'entrée.
Sciences Po saisit le procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale.
— Sciences Po (@sciencespo) March 13, 2024
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Selon la direction de Sciences Po, cette étudiante a "été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se tenait l'action. "Des propos accusatoires ont été prononcés durant cette mobilisation à l'encontre" de l'association étudiante, a ajouté l'établissement sur X.
L'UEJF a dénoncé des propos antisionistes à l'égard de cette étudiante, ce qui a conduit le gouvernement à saisir mercredi le procureur. Ces accusations ont été réfutées par le comité Palestine de Sciences Po.