Né le 1er décembre 1986, le musée d'Orsay a célébré ses 30 ans en grande pompe. Pour l'occasion, il a aussi ouvert ses portes au dessinateur Stéphane Levallois qui en a tiré Les Disparues d'Orsay, un album qui vide le musée de ses occupantes.
La Source d'Ingres, La Naissance de Vénus de Botticelli... "Que deviendraient tous ces tableaux si on retirait toutes les femmes nues ?", s'est interrogé Stéphane Levallois. Après Manuele Fior (Les Variations d'Orsay) et Catherine Meurisse (Moderne Olympia), le musée d'Orsay a accordé pour ses 30 ans sa quatrième "carte blanche" au dessinateur. Dans Les Disparues d'Orsay (Futuropolis), il peint le portrait d'un musée privé de ses muses."Un jeu de piste"
Le fil conducteur est un train, dont la chute spectaculaire du deuxième étage de la gare de l'Ouest avait marqué les esprits en 1895 et que l'auteur a décidé de transposer dans la gare d'Orsay. Dans son sillage, le lecteur est invité à remonter le temps et partir à la recherche des oeuvres disparues. "Cet album est une sorte de jeu de piste", reconnaît Stéphane Levallois. Au total, 85 tableaux et sculptures balisent les pages de l'album.
Didier Morel et Virginie Delahautemaison ont suivi leurs traces.