Un site américain mis en place par un spécialiste du nucléaire permet de calculer l'impact - fictif - d'armes nucléaires sur une zone donnée. Quels effets aurait une bombe H, comme celle qui vient d'être testée en Corée du Nord, sur la capitale française ? Nous avons testé... Virtuellement.
Entendons-nous bien. Ceci est une pure simulation. Un exercice permis par le site Nukemap, que l'on doit à un expert américain du nucléaire, Alex Wellerstein.
Enseignant en histoire des sciences et de la technologie, au Stevens Institute of Technology, dans le New Jersey, le chercheur a recensé les différents types d'armes nucléaires qui ont explosé dans le monde, au fil de l'histoire. Depuis Little Boy, dans le ciel d'Hiroshima, en 1945, jusqu'à la Tsar Bomba soviétique, la plus puissante jamais testée, au-dessus de l'archipel de la Nouvelle-Zemble, en 1961.
Associé à une carte, ce travail de recensement permet de mieux percevoir l'impact de telles armes sur des lieux qui nous sont familiers. Des villes qui n'ont bien sûr pas été touchées par des frappes nucléaires, à l'exception d'Hiroshima et Nagasaki, en 1945. L'internaute est invité à se faire une idée des conséquences de telles explosions : diamètre de la boule de feu, zone touchée par l'effet de souffle, territoire irradié...
Plus de 211.000 morts
Alors quel serait l'impact de la bombe H, telle que celle testée en Corée du Nord, le week-end dernier ? L'arme testée aurait une puissance estimée à l'équivalent de 50 kilotonnes de TNT, selon des experts sud-coréens. Nous avons donc placé, sur le site Nukemap, le point 0 de l'explosion sur l'île de la Cité. Conséquence pour la capitale française : 211.180 morts estimés, et 490.380 blessés. La boule de feu engloberait l'île, débordant sur les rives droite et gauche. On déplorerait des blessés brûlés au troisième degré dans Paris intra muros, sur une bonne moitié du territoire parisien.► VIDEO. Et ailleurs ?
Les effets potentiels de la bombe H nord-coréenne