La mesure a été entérinée mardi par le Conseil de Paris. La réforme du stationnement portée par l'adjoint à la maire de Paris, David Belliard (EELV), prévoit notamment le stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques ainsi qu'une hausse des tarifs pour les voitures.
La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a validé mardi en conseil municipal l’ambitieuse réforme portée par son adjoint écologiste sur le stationnement dans la capitale. La principale mesure est le stationnement des scooters et motos non-électriques qui deviendra payant dans la capitale d'ici 2022.
La réforme du stationnement est définitivement adoptée ! Elle prévoit notamment la fin du régime d'exception dont bénéficiaient les motos et scooters thermiques dans la capitale. D'ici quelques mois, ils devront s'acquitter d'un paiement pour stationner. #conseildeparis
— David Belliard (@David_Belliard) July 6, 2021
Hausse des tarifs de stationnement
Dès le début de l'année prochaine, les motos et scooters non électriques devront donc s'acquitter d'un tarif équivalant à 50% de celui des voitures qui, elles, verront dès le 1er août 2021 une hausse du tarif visiteur de 4 à 6 euros l’heure dans les onze premiers arrondissements et de 2,40 euros à 4 euros l’heure dans les autres arrondissements. Cela coûtera donc aux motards 3 ou 2 euros l’heure selon les secteurs. Le stationnement deviendra progressivement payant aux bois de Vincennes et de Boulogne à partir de l’automne.
Un passe mensuel de 90 euros en zone 1 et de 70 euros en zone 2 sera également proposé. Pour les habitants de la capitale roulant en scooter ou en moto, il existera un tarif résidentiel – permettant de stationner à proximité de son domicile – de 22,50 euros par an ou 0,75 euro la journée.
Hausse du tarif des contraventions
La hausse des prix est aussi valable du côté des amendes pour les contrevents. Le forfait post-stationnement (FPS), qui remplace depuis 2018 les contraventions, augmentera nettement : passant de 50 à 75 euros dans le centre et de 35 à 50 euros dans les arrondissements extérieurs.
Suppression et développement de places
La réforme prévoit également la suppression d'au moins 60 000 places de stationnement en surface, soit la moitié du parc actuel dans les rues de la capitale et environ 60 hectares, compensée par un recours accru aux parkings en sous-sol qui représentent la majorité (65%) de l'ensemble des places.
Les places pour publics prioritaires doivent en revanche être développées au cours du mandat d’Anne Hidalgo. On en compte 1 000 de plus pour les livreurs, autant pour les personnes handicapées, l'autopartage et les vélos-cargos, 100 de plus pour les taxis, 2 400 bornes de recharge électrique en surface et 6 000 en sous-sol.