Les réservations dans les hôtels parisiens, habituellement "complets" pendant les fêtes de fin d'année, sont en baisse de plus de 30 % cette année, a indiqué l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Ile-de-France. Dans les restaurants aussi, on accuse le coup.
Plus d'un mois après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts, le traumatisme est toujours aussi vif. D'où une forte baisse des réservations dans les hôtels parisiens pour cette période de fête, qui, d'habitude, affichent complet."Les réservations sont en baisse cette année par rapport aux années précédentes", a déclaré Mme Maes sur la radio RFI, précisant que "la baisse va de 30 % à 40 %, alors que normalement nos établissements sont complets pour la fin de l'année".
Les touristes étrangers boudent Paris
Cette chute de fréquentation est principalement due aux touristes étrangers, mais les touristes français sont aussi moins nombreux à séjourner dans la capitale pendant les fêtes, en raison de la "peur" provoquée par les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. L'état d'urgence décrété après ces attaques "a fait peur aux gens", a-t-elle estimé, expliquant que "c'est un mot qui a frappé les esprits"."Les gens ont peut-être hésité à venir à Paris", a-t-elle poursuivi, signalant que les hôteliers ont "aussi observé des annulations de dernière minute".
L'absence de touristes aurait un impact sur tous les types d'hébergement, y compris les locations meublées. "Je crois savoir que chez Airbnb aussi on a une désaffection des réservations parisiennes", a affirmé Mme Maes.
Alors que l'hôtellerie parisienne avait "récupéré une activité normale au bout de trois mois" après les attentats de janvier, la reprise devrait être plus rapide cette fois-ci, a-t-elle toutefois expliqué. "Pour la fin d'année, les gens commencent à revenir", a-t-elle assuré, ajoutant que "les réservations sur le mois de janvier (...) sont quasi normales".
La restauration aussi fait grise mine
Du côté des restaurateurs parisiens, les affaires ne sont pas non plus au rendez-vous. Les réservations sont en chute libre. D'habitude, toutes les tables sont complètes. Cette année, on enregistre jusqu'à 50 % de fréquentation en moins en décembre. C'est notamment la clientèle étrangère qui rechigne à se rendre à Paris et donc dans les restaurants...Reportage de Virginie Delahautemaison et Frédéric Askiénazy :