Transilien : "Jamais nous n’avons connu une desserte aussi réduite depuis 10 ans"

A l’occasion de la convocation de la RATP et de la SNCF lors d’un conseil d'administration exceptionnel d’Île-de-France Mobilités (IDFM) ce vendredi, l’association d’usagers Plus de trains alerte sur les "dégradations récentes à la SNCF".

Alors que se tient ce vendredi un conseil d'administration exceptionnel d’IDFM à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), avec l’objectif affiché par Valérie Pécresse de "mettre fin le plus rapidement possible" aux "dysfonctionnements" actuels, Plus de trains a adressé une lettre à l’ensemble des administrateurs de l’autorité des transports franciliens. "Les difficultés à la RATP sont connues. En revanche on parle beaucoup moins des dégradations récentes à la SNCF", a écrit l’association d’usagers sur Twitter.

Dans le courrier, Plus de trains pointe du doigt "une dégradation nette" du service "depuis plusieurs mois" sur plusieurs lignes du réseau Transilien. Concernant le RER C, l’association dénonce une offre "toujours réduite à la demie heure en heure creuse entre Versailles Château et Juvisy" et un problème de panne électrique dans le secteur de Saint-Ouen entraînant une baisse de la circulation des trains.

Pour ce qui est de la ligne J, la lettre déplore des "réductions d’offre" de plus en plus fréquentes sur la branche Ermont, y compris en heure de pointe, avec pour conséquences des trains saturés et un temps d’attente rallongé. Quand à la branche Mantes par Poissy, Plus de trains dénonce la suppression de trains dès 20h45 en semaine "pour réaliser des travaux", avec "de mauvais retours" sur l’organisation des itinéraires bis. L’association demande "des heures de fermeture plancher".

"Un climat social particulièrement dégradé" sur certaines lignes

Concernant la ligne L Sud, Plus de trains pointe du doigt des "dégradations de desserte similaires à celles de la ligne J branche Ermont", en heure de pointe et en heure creuse. L’association déplore par ailleurs des suppressions de trains qui pénalisent "notamment les étudiants de l’université de Nanterre".

Le courrier dénonce également les conséquences des réductions d’offre sur la ligne U, "avec toujours une heure d’attente entre deux trains en heure creuse", cumulées aux suppressions sur la branche Versailles de la ligne L. Pour ce qui est de la ligne N, l’association évoque "un climat social particulièrement dégradé" avec des "mouvements de grève à répétition" et un service très dégradé.

Plus de trains dénonce enfin un "souci supplémentaire" : "de nombreux usagers subissent une desserte très dégradée mais les mécanismes d’indemnisation automatique sont inopérants car la SNCF peut, en les annonçant la veille sur ses médias en ligne (...), ne pas retenir ces trains supprimés dans ses statistiques de régularité".

"Jamais nous n’avons connu une desserte aussi réduite depuis 10 ans", déplore Plus de trains, qui évoque également un manque de transparence de la SNCF. L’association espère "que tout est entrepris pour éviter que la bassine des difficultés cesse de se remplir".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité