La plus parisienne des actrices espagnoles remonte sur scène en compagnie de Lionnel Astier (Le papa du roi Arthur dans Kaamelott) dans la pièce « Drôle de genre » au théâtre Renaissance. Elle en parle dans Boulevard de la Seine ce samedi à 11h25...
L’histoire de « Drôle de genre » a de quoi secouer les idées reçues : Carla (Victoria Abril) est une femme élégante et dynamique qui voue un soutien inconditionnel à son mari, François (Lionnel Astier), homme politique en pleine campagne électorale. Ils forment un couple solide depuis 30 ans, mais leur vie va basculer lorsque la vérité apparait : Carla est en fait… un homme.
Une tragi-comédie sur l’intolérance qui reprend des causes souvent incarnées et défendues par Victoria Abril au cours de sa carrière. Son premier rôle au cinéma, c’était en 1976 dans le film "Je veux être femme" de Vicente Aranda, où elle jouait déjà le rôle d’un transsexuel. « C'était un an après la mort de Franco, donc parler des droits des transsexuels ou des homosexuels, c'était déjà énorme ! » explique la comédienne.
« Je suis toujours du côté des minorités et de la diversité. Ce qui fait notre richesse, c'est la diversité ». Une conviction qu’elle peut à nouveau défendre, cette fois sur les planches du théâtre Renaissance.
Une actrice rare au théâtre
Victoria Abril est pourtant plutôt rare au théâtre, mais cette pièce l’a convaincue de s'y réessayer. « C'est vrai que j'ai du mal à trouver une pièce de théâtre qui me fait encore de l'effet après que je l'ai lue une dizaine de fois. Il faut dire que cette pièce, je l'avais lue en 2019, je l'avais trouvée incroyable, mais le Covid-19 est arrivé. On nous a déclaré : "non-essentiels". Seize mois de fermeture des théâtres. J’ai été déprimée jusqu’au début de l'année dernière ».
Le mois de février 2022 signe la fin définitive de la dépression pour la comédienne/chanteuse, toute requinquée par son retour sur les planches, comme le prouve sa réaction à la chronique de Frédérick Sigrist sur le plateau de Boulevard de la Seine.
Boulevard de la Seine, chaque samedi à 11H25, puis sur france.tv