Pas besoin de sortir de voiture pour se faire dépister. Un "drive corona" a ouvert ce lundi en face de l'École militaire dans le VIIe arrondissement. Pour l'instant, il est uniquement réservé aux personnels soignants et aux personnes ayant une ordonnance.
Pour éviter au maximum tout contact entre les personnes, les "drive corona" prennent de l'ampleur. Ces centres de dépistage du Covid-19 ambulatoires permettent à des personnes ciblées de venir se faire tester sans sortir de leur véhicule.
Un de ces centres a ouvert ce lundi 6 avril place Joffre, en face de l'École militaire à Paris, sous l'impulsion de la mairie d'arrondissement qui a au le feu vert de l'ARS (Agence régionale de santé) et de la préfecture de police de Paris.
"J'ai eu une suspicion lors d'une consultation avec le médecin. Étant asthmatique, il m'a demandé de venir faire le test", raconte un homme venu se faire dépister.
Ouvert du lundi au vendredi de 7h à 15h, "ce dépistage en site ouvert offre des conditions sanitaires bien meilleures puisqu’il permet de respecter les mesures de distanciation", explique la mairie du VIIe par communiqué.
#Covid_19 | ??Un centre de dépistage « drive- corona» est installé @Paris7 : Ecole Militaire dédié aux personnels soignants sur prescription médicale:
— Mairie du 7e Paris (@mairie7) April 6, 2020
▶️? sur RDV :01 40 56 38 00
ou
▶️? sur la plateforme Doctolib#Drivetest #Depistage #SOLIDARITEHOPITAUX@datirachida pic.twitter.com/GmADNb8O4f
Espace pour piétons
Rachida Dati, maire de l'arrondissement, explique réfléchir "à un dispositif pour élargir aux habitants du VIIe et aux personnes symptomatiques de l'arrondissement envoyées par des médecins", dans ce même document.Ce lundi, ce sont 30 personnes qui ont pris rendez-vous via Doctolib pour se faire dépister. Une cadence amenée à augmenter puisqu'à partir de ce mardi, le laboratoire Unilabs va consacrer 5 à 7 minutes par patients (contre 15 auparavant).
Ensuite, un biologiste médical procède au prélèvement. "C'est un prélèvement naso-pharyngé donc c'est un écouvillon que l'on introduit dans le nez pour que le prélèvement soit de qualité, il faut qu'il soit profond. On ne se contente pas d'écouvillonner la narine, il faut vraiment aller au contact de la paroi. Ce n'est pas très agréable mais c'est comme cela que le prélèvement est bien fait", explique Christophe Delaunay qui travaille pour Unilabs.
Un espace dédié aux piétons sera créé à partir de mardi, mais réservé qu'aux personnels soignants ou ayant obtenu une ordonnance d'un médecin. Le jeudi, un créneau est également ouvert, mais encore une fois uniquement il est réservé aux personnels soignants des Ehpad du VIIe arrondissement.
Un autre centre dans le XVe arrondissement
Les salons professionnels étant complètement à l'arrêt depuis la mise en place du confinement, un autre centre de dépistage ambulatoire est ouvert au sein du Parc des Expositions Porte de Versailles à Paris.Installé sur un parking, il n'est accessible qu'aux professionnels de santé et aux personnes munies d'une ordonnance. Il est obligatoirement nécessaire d'obtenir rendez-vous pour se faire tester. Ce centre est géré par les laboratoires Cerballiance qui ont ouvert un premier "drive corona" dans l'Essonne, à Lisses.
"Ces drives permettent d'éviter les contaminations car cela éviter mettre en contact des personnes dans une salle d'attente. Les patients restent dans leur espace confiné", explique ainsi Patrice Hérisson, directeur régional du laboratoire en Île-de-France.Un centre de dépistage « drive-in » du COVID-19 a ouvert ses portes à la Mairie du 17e, Paris en partenariat avec trois laboratoires de l'arrondissement et est dédié aux professionnels de santé. https://t.co/tkbz1WnH21#Covid_19 #Coronavirus #Depistage #SOLIDARITEHOPITAUX pic.twitter.com/kEMwx2qvyF
— Mairie du 17e (@Mairie17) April 6, 2020
Un autre centre de ce type a été installé dans la cour de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris. Ce centre est aussi réservé aux professionnels de santé qui doivent prendre rendez-vous sur la plateforme Doctolib.
Si le nombre de personnes qui peuvent se faire dépister est encore assez limité, Rachida Dati espère bien généraliser ce concept : "dont le fonctionnement aura vocation à être démultiplié à l’échelle du territoire parisien voire national" et d'adresser un message au gouvernement : "lorsque l’hypothèse d’un dépistage généralisé de la population se confirmera".