Ce mercredi matin, le procureur a requis sept ans d’emprisonnement contre les deux policiers, accusés d’avoir violé en 2014 une touriste canadienne au 36 quai des Orfèvres, l’ancien siège de la police judiciaire parisienne.
« Je vous demande de les condamner pour viol en réunion. Il y a peu de risque de récidive. Seulement, ils avaient un devoir d’exemplarité. La loi s’applique à tous. » Ce mercredi 30 janvier au matin, l’avocat général a réclamé sept ans de prison contre les policiers Nicolas R. et Antoine Q., au terme de son réquisitoire.
Jugés aux assises depuis le 14 janvier dernier, les deux agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) sont accusés d’avoir violé une touriste canadienne, Emily S., le 22 avril 2014 au cours d’une soirée arrosée, dans les anciens locaux de la police judiciaire parisienne.
« Emily S, cette souillure va rester longtemps en elle. Elle va être condamnée pendant longtemps avec ce mal de vivre. Vaille que vive comme le disait si bien Barbara... Je demande à ce que les accusés soient condamnés à 7 ans de prison.» #viol36 @France3Paris
— Aude Blacher (@audeblacher) 30 janvier 2019
« Ce soir-là, ils avaient basculé du mauvais côté »
« Emily S., cette souillure va rester longtemps en elle, a déclaré le procureur. Elle va être condamnée pendant longtemps avec ce mal de vivre... Je demande à ce que les accusés soient condamnés à sept ans de prison. »L’avocat général a également affirmé que les policiers jugés avaient « agit comme des soudards en chosifiant Emily S., en abusant de leur force » : « Quel que soit leur état de service, ce soir-là, ils n’étaient pas la police. Ils étaient des usurpateurs indignes de brassards, dans une toute puissance méprisable, et se sont comportés comme ceux qu’ils pourchassent. Ce soir-là, ils avaient basculé du mauvais côté. »
D’après le procureur, Emily S. était « victime d’elle-même car elle s’est mise en danger, mais elle est victime surtout de deux hommes qui exerçaient une profession pas comme les autres. Car ils étaient en charge des citoyens. Ils ont souillé par leur comportement, déshonoré leur service. »AG : « Et quelque soit leur état de service, ce soir là, ils n’étaient pas la police. Ils étaient des usurpateurs indignes de brassards dans une toute puissance méprisable et se sont comportés comme ceux qu’ils pourchassent. Ce soir là, ils avaient basculé du mauvais côté. »
— Aude Blacher (@audeblacher) 30 janvier 2019
Les policiers ont jusqu'ici nié le viol présumé, expliquant que la plaignante était consentante pour des relations sexuelles.► Pour suivre l'intégralité des débats :Tweets by audeblacherAG : « Elle est victime d’elle même car s’est mise en danger mais elle est victime surtout de deux hommes qui exerçaient une profession pas comme les autres. Car ils étaient en charge des citoyens. Ils ont souillé par leur comportement, déshonoré leur service. » #viol36
— Aude Blacher (@audeblacher) 30 janvier 2019