D'importants dégâts ont été commis dans les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Le maire, Jérôme Coumet, affirme avoir alerté les autorités des dangers d'autoriser un rassemblement sur ce lieu.
Durant plusieurs heures, des affrontements violents entre manifestants et membres des forces de l'ordre ont eu lieu sur la place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, samedi 16 novembre pour le week-end anniversaire des gilets jaunes.
Voitures renversées ou incendiées, engin de chantier et poubelles brûlés, abribus saccagés: de nombreux dégâts matériels ont marqué cette journée. Des violences qui ont fait des blessés dont un journaliste indépendant atteint au visage.Par ailleurs, un monument en mémoire du maréchal Juin et des soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale a été dégradé.
"Nous étions en train d'embellir cette place, de donner suite à la concertation avec les habitants, de faire un miroir d'eau, d'améliorer l'éclairage, de végétaliser toute cette place d'Italie. Quand je vois cela, je suis très triste, parce que cela a été mis à bas. On devait la livrer fin décembre, et là, je ne sais pas à quelle échéance on devra le faire", explique Jérôme Coumet, maire (PS) du XIIIe arrondissement.
Quelle stratégie de la préfecture ?
La préfecture de police de Paris a rapidement demandé l'annulation de la manifestation "au vu des violences et des exactions". Une manifestation gilets jaunes qui devait partir de la place à 14 heures.La manifestation Place d'Italie "rassemblait des individus qui ne défendaient pas une cause, mais procédaient à des destructions" et "à des attaques systématiques contre les forces de sécurité et contre les pompiers", a déclaré le préfet de police Didier Lallement à la presse.
Mais selon une journaliste de France 3 Paris Ile-de-France sur les lieux au moment des affrontements, les manifestants n'ont jamais pu entamer le début d'une marche, la place étant totalement bouclée.Les techniciens de police scientifique de @prefpolice relèvent les traces et indices qui permettront aux enquêteurs d'identifier et poursuivre les auteurs des dégradations sur les commerces et le mobilier urbain place d'Italie. pic.twitter.com/tOuIA1iIWs
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 17, 2019
Jérôme Coumet s'interroge d'ailleurs sur Twitter : "Mais pourquoi avoir autorisé une manifestation place d'Italie, malgré mes alertes, alors que s'y déroulent trois chantiers très importants ?"
Priscillia Ludosky, co-organisatrice de la manifestation, avait, elle, tweeté: "Nasse à place d'Italie, impossible de partir, manifestation déclarée annulée à la dernière minute".Quelle tristesse
— Jérôme Coumet (@jerome_coumet) November 16, 2019
Totale solidarité avec les pompiers et la police.
Mais pourquoi avoir autorisé une manifestation place d'Italie, malgré mes alertes, alors que s'y déroulent trois chantiers très importants ? https://t.co/8YiFLxdEEh