Polluants en Île-de-France : l'ARS recommande de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques

Si vous habitez en Île-de-France, il ne faut manger les œufs de votre poulailler. L'agence régionale de santé d'Île-de-France (ARS) conseille de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques dans la région en raison d'une contamination.

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La découverte de taux de dioxines très élevés dans des œufs non commercialisés, provenant de poulaillers domestiques proches de l’incinérateur d’ordures ménagères d'Ivry a incité l’ARS à mener une étude.

Contamination aux polluants organiques persistants

L’étude réalisée par l’ARS Ile-de-France porte sur 25 poulaillers volontaires, dont 14 situés à proximité des trois principaux incinérateurs de déchets autour de Paris (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen) et 11 qui en sont éloignés.

Ce travail, "met en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB)", écrit l'ARS dans son communiqué. "Cela signifie que ces trois familles de polluants organiques persistants sont potentiellement présentes dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs".

"L’origine de ces contaminations n’est pas encore établie"

"L’agence préconise donc, dans l’attente de l’analyse définitive, de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et des produits animaux de production domestique non contrôlée, sur l’ensemble de la région francilienne", poursuit l'ARS d'Ile-de-France, qui précise que "l’origine de ces contaminations n’est pas encore établie" et que "des investigations complémentaires sont en cours et les mairies concernées sont tenues informées".

L’ARS rappelle que la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens.

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