Pollution chimique : 34 plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui" déposées à Bobigny

Trente-deux riverains d'un ancien site de traitement des métaux de Romainville (Seine-Saint-Denis) et deux associations ont porté plainte lundi contre X pour blessures et homicides involontaires et mise en danger de la vie d'autrui.

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"Les pavillons de ce quartier sont gravement impactés par une pollution, l'ancien site de traitement de métaux Wipelec en est probablement la source. De nombreux décès et cancers à la suite des maladies graves sont repérés dans le quartier", affirme l'association Romainville Sud, qui figure parmi les plaignants.

Une pollution au trichloréthylène au benzène et à l'arsenic

Ces derniers dénoncent une pollution des sols au trichloréthylène, au benzène et à l'arsenic. Outre une information exhaustive sur la situation, ils réclament une dépollution du site, des mesures de prise en charge des victimes, la reconnaissance des victimes déjà décédées mais aussi des solutions de relogement. "Il ne s'agit pas de gens qui râlent car leur maison a perdu de la valeur, mais de familles qui ont peur que leurs enfants tombent malades : c'est un dossier de santé publique qui doit faire l'objet d'investigations et doit être pris en charge au pénal afin que ça ne recommence pas", a dit l'avocate des plaignants, Me Marie-Odile Bertella-Geffroy, ex-juge d'instruction spécialisée dans les dossiers judiciaires de santé publique.

Une pollution due aux activités de l'ancienne usine de traitement des métaux

A l'issue d'une réunion publique qui s'est tenue en mai, la préfecture de Seine-Saint-Denis et la mairie de Romainville, s'appuyant sur un rapport de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), relevaient dans un communiqué "la présence de trichloréthylène (TCE) dans l'air intérieur des pavillons riverains, due aux anciennes activités du site". "Par contre la présence de benzène dans l'air intérieur n'est probablement pas liée au site", ajoutaient-elles, rappelant les consignes de l'Agence régionale de santé (ARS) en matière de ventilation/aération" des logements. Les autorités indiquaient par ailleurs que l'ARS a saisi l'Institut de Veille Sanitaire "afin de procéder à une investigation sanitaire sur la survenue de cas de cancers chez les riverains".

Voir le reportage d'Emmanuelle Hunzinger avec Mathieu Caillaud


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