La gratuité des transports publics coûte trop cher : désormais, en cas de pic de pollution, leur tarif sera seulement réduit. La proposition sera débattue au STIF, le syndicat des Transports Publics d'Ile-de-France, mercredi 11 janvier.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, doit proposer mercredi aux administrateurs du STIF, la mise en place d'un nouveau titre de transport utilisable en cas de pic de pollution, un ticket forfait journée à 3,80 euros valable sur toutes les zones.
Jusqu'à présent, en cas de pollution, la région IDF mettait en place la gratuité des transports en commun, dès que la circulation alternée était instaurée par les pouvoirs publics. Mais la réglementation sur les mesures à prendre en cas de pic de pollution a été durcie depuis la mi décembre. Et ce durcissement va entraîner une augmentation du nombre de jours de circulation alternée, estimée autour de 20 jours par an.
Le Stif estime à près de 4 millions le coût unitaire d'une journée de gratuité des transports en commun (coût théorique). "Sur cette estimation les six jours de gratuité de décembre ont coûté 23 millions", précise la région. Si le nombre de jours de gratuité montait à 20 par an, ce serait donc un manque à gagner annuel de 80 millions d'euros, soit "le prix de 160 bus électriques".
"Si on ne peut pas maintenir la gratuité, la règlementation permet qu'on établisse un tarif spécifique en cas de pollution" explique la région. C'est ce que va proposer Mme Pécresse.
Le forfait journée à 3,80 euros (soit le prix de deux tickets de métro), sera moins élevé que le forfait jour classique (entre 7,30 euros pour les zones 1-2 et 17,30 euros pour toutes les zones). Le manque à gagner de la région serait alors de 500.000 euros par jour.