Après avoir bloqué l'entrée de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) ce matin, les syndicats prévoient de reconduire le mouvement demain matin dès 5h30. Des évènements qui font suite à l'agression de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe mardi matin.
Ils ont été délogés un peu avant 9 heures. La centaine de surveillants qui bloquaient l'entrée de la prison ce matin a prévu de réitérer son action demain matin dès 5h30.
FLEURY - Intervention des CRS pour déloger les surveillants qui bloquent la prison de #Fleury depuis ce matin 6H. pic.twitter.com/UdkbWr9pQW
— Clément Lanot (@ClementLanot) 6 mars 2019
"On est toujours sur les mêmes revendications qu'en janvier 2018, explique Emmanuel Baudin, secrétaire général SNP-FO. Il faut une réforme statutaire, indemnitaire et sécuritaire. Aujourd'hui, avec 1400 euros, vous venez travailler pour mourir donc personne ne veut faire ce métier et on a du mal à recruter."
En janvier dernier, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, s'était engagée à créer 1100 emplois supplémentaires dans les prisons. Et a augmenté les salaires de 1000 euros par an. Mais l'accord n'avait été signé ni par la CGT, ni par Force Ouvrière. Ce matin, sur RMC, la garde des Sceaux reconnaissait qu'il y avait encore "des failles" dans la gestion des détenus radicalisés dans les prisons.
Un taux d'occupation qui atteint les 150%
Pour Ambroise Koubi, responsable régional CGT-Pénitentiaire, les propositions du gouvernement restent des effets d'annonce. "Ça fait un an qu'on nous a promis des passes-menottes pour les détenus dangereux et radicalisés. Ici, à Fleury-Mérogis, c'est à peine s'ils commencent à prendre les mesures pour les installer. Ça veut dire que c'est des effets d'annonce. En réalité nous souffrons et les agents au quotidien risquent leurs vies."Dans la plus grande prison d'Europe, le taux d'occupation atteint pourtant les 150%.