Plusieurs cinémas en France ont décidé de retirer de leurs écrans "Annabelle" en raison du chahut mené par des groupes d'adolescents "excités" lors de la projection de ce film d'horreur, qui remplit les salles.
"Annabelle" a été retiré de l'écran à l'UGC de Créteil. "Nous agissons au cas par cas", a déclaré le directeur du réseau. "Je n'ai pas souvenir de précédentes déprogrammations pour ce type d'incidents", a-t-il précisé, soulignant le rôle des réseaux sociaux, qui permettent à des jeunes de se donner rendez-vous à plusieurs dizaines.
Le réseau de salles Gaumont-Pathé n'a pas souhaité donner d'informations sur d'éventuels incidents ou retraits du film des écrans. Plusieurs salles à travers la France ont décidé de renforcer la sécurité, en augmentant par exemple le nombre d'agents de sécurité ou en maintenant les agents dans les salles lors de la projection. "C'est relativement sensible mais pour l'instant, on ne l'a pas déprogrammé", a indiqué le service communication du cinéma Pathé Belle-Epine, à Thiais (Val-de-Marne). "Nous n'avons pas eu de débordements", excepté quelques cris et "des petits malins qui s'amusent à jeter du pop-corn".
Dans l'Essonne, "on a eu des mouvements de foule à la sortie du film le week-end dernier, mais rien de grave", a déclaré Xavier Manceau, directeur adjoint du cinéma Méga CGR à Evry. "Comme nous sommes dans un centre commercial, la police est rapidement intervenue", a-t-il ajouté. "On a souvent des problèmes au mois d'octobre avec les films d'horreur qui sortent à cette période".
La Fédération nationale des cinémas français n'a pas reçu de signalement de la part de ses adhérents. "Et pourquoi ce film?" alors que plusieurs long-métrages d'horreur destinés à un public adolescents sortent chaque année, s'interroge-t-elle.
Dimanche soir, "Annabelle" avait attiré quelque 429.000 spectateurs, selon CBO Box Office, talonnant de très près "Gone Girl", mais avec un nombre de copies bien plus réduit: 219 contre 429 pour le thriller de David Fincher.