Dans les réseaux ferroviaires souterrains "respirer nuit gravement à la santé", a dénoncé mardi la CFDT Transports environnement pour "remettre la santé des salariés au coeur des débats" à trois semaines de la COP21.
Une dizaine d'agents RATP et SNCF, militants du syndicat dont ils avaient revêtu les chasubles orange, ont distribué de bon matin des tracts aux usagers du RER et métro à la station Charles-de-Gaulle Etoile.
Des actions de ce type devaient également être menées dans les aéroports de Roissy-Charle-de-Gaulle et Nice, ainsi que dans les réseaux ferroviaires souterrains de Lille, Marseille, Lyon et Toulouse. Le syndicat prévoyait de distribuer plus de 100.000 tracts.
"On veut que le sujet soit à la COP 21" et que "les salariés ne soient pas les oubliés de la COP 21", a déclaré le numéro un de la confédération Laurent Berger, présent à la station Charles-de-Gaulle Étoile. Le secrétaire général de la CFDT s'est félicité d'une évolution des mentalités. "On voit une prise de conscience qui commence à s'opérer chez les employeurs", a-t-il estimé.
Action sur la qualité de l'air dans le métro et le rer @paris avec @CFDT @CFDT_FGTE @FTosoliniCFDT pic.twitter.com/2OxeQdwBS5
— Diego (@diegomelchior) 10 Novembre 2015
Après une précédente action en mai à la gare SNCF Magenta Haussman à Paris, un plan d'action a ainsi été mis en place par la SNCF à la rentrée, ont rappelé les militants.
Ce plan prévoit notamment des bornes de mesure permanentes des particules fines, dont les résultats seront disponibles dès janvier sur le site Airparif, un renforcement de la ventilation, l'installation de purificateurs d'air dans les lieux d'accueil et de vente. Les salariés se verront aussi proposer une visite annuelle de santé avec tests respiratoires et s'ils sont volontaires pourront porter un plastron qui mesurera la qualité de l'air au cours d'une journée de travail.
La fédération CFDT des transports alerte depuis plusieurs années sur la pollution de l'air dans les gares et transports souterrains. Les particules fines y sont en concentration plus élevée qu'à l'extérieur. Elles sont générées notamment par la friction des freins des rames sur les roues et du contact entre les roues et les rails.
En septembre, l'Agence nationale en charge de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a conclu à "l'existence d'un risque sanitaire respiratoire et cardiovasculaire" pour les travailleurs des enceintes ferroviaires souterraines régulièrement exposés. Elle a invité à des "mesures de prévention" et de réduction des expositions.