"Apaisement", plutôt que "crispation"
Dans ses conclusions rendues vendredi, le rapporteur public du Conseil d'Etat a estimé que "l'article 28 de la loi de 1905 et, surtout, le principe de neutralité dont la portée est plus grande (...) n'interdisent pas par principe l'installation d'un crèche sur le domaine public", à moins qu'il ne s'agisse d'un "geste de reconnaissance d'un culte". Un avis généralement suivi par les juges.Le Conseil d'Etat, réuni en assemblée du contentieux, la formation la plus solennelle de 17 juges, doit se prononcer dans les prochaines semaines. En octobre 2015, deux
cours administratives d'appel avaient rendu des arrêts diamétralement opposés : celle de Paris avait jugé la crèche de Melun illégale, quand la cour administrative d'appel de Nantes jugeait que la crèche du conseil général de Vendée s'inscrivait dans une "tradition relative à la préparation de la fête familiale de Noël".