Melun : De 5 à 14 ans de prison pour les auteurs de l'agression d'un CRS

Trois hommes jugés depuis mardi pour avoir grièvement blessé un CRS en 2011 en lui jetant un pavé ont été condamnés vendredi à des peines de 5 à 14
ans d'emprisonnement.

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La cour d'assises de Seine-et-Marne a infligé dans la soirée une peine de 14 ans de prison à Mohamed Diakité, le principal accusé. Ses complices, Thomy N'Gangu et Younès Belhacen, ont écopé respectivement de sept et cinq ans de prison.

L'avocat général Karim Badène avait requis à leur encontre des peines de 18 ans de réclusion criminelle, pour le premier, et 10 ans pour les autres.
Les trois hommes, âgés de 23 à 25 ans, comparaissaient pour "violences en bande organisée avec usage d'une arme sur personne dépositaire de l'autorité publique", le juge d'instruction n'ayant pas retenu la qualification de "tentative de meurtre".

Ils ont déjà passé respectivement 18, 14 et 4 mois en détention provisoire. N'Gangu et Belhacen, qui comparaissaient libres, ont été incarcérés à l'issue de ce procès de quatre jours.

Le 2 mars 2011, depuis le toit-terrasse d'un immeuble, Mohamed Diakité avait jeté deux pavés et Thomy N'Gangu une bouteille de rhum sur les CRS de Jarville (Meurthe-et-Moselle), qui assuraient une "mission de sécurisation" aux abords de la gare RER de Noisiel, en Seine-et-Marne, un jour de marché.
L'un des projectiles avait atteint Romain Lacouren pleine tête, celui-ci souffre depuis d'une surdité et d'une paralysie partielles.

Diakité et N'Gangu ont été jugés co-auteurs des actes tandis que Belhacen, qui avait apporté la bouteille mais avait renoncé à la lancer, était considéré comme complice.

La cour a retenu comme circonstances aggravantes l'infirmité de la victime, la possession d'armes et le fait que les violences aient été exercées sur des personnes dépositaires de l'autorité publique, a indiqué à l'AFP Maître Caty Richard, l'avocate des parties civiles.

En revanche, elle a écarté qu'il y ait eu un "guet-apens", comme le défendait l'avocat général qui avait décrit les accusés comme les "trois maillons d'une même chaîne criminelle".

Mme Richard s'est félicitée que "la justice (ait été) rendue" dans ce procès "d'une grande tenue" qui a permis de démonter les "préjugés" à l'égard des CRS.

A l'inverse, Jean-Philippe Honegger, avocat de Thomy N'Gangu, s'est dit "déçu" par le verdict. "Le fait que mon client soit considéré comme co-auteur du jet du pavé ne me semble pas en accord avec la vérité du dossier", a-t-il dit, estimant en outre "dommage pour un garçon qui a une vie, un travail et est très inséré de retourner en prison, car ça brise tout".

Son client n'envisage pas de faire appel, a-t-il précisé. "Il était important que les CRS soient soutenus par la justice et, avec cette décision, les collègues vont pouvoir commencer à se reconstruire", a déclaré pour sa part Christophe Crépin du syndicat Unsa Police, présent tout au long du procès.

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