L'homme est décédé samedi dans sa cellule du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers. Condamné pour des faits "d’agression sexuelle, de violences aggravées et d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire", il avait été maintenu en détention par "erreur".
Un homme âgé de 51 ans est décédé samedi dans sa cellule de la prison de Meaux-Chauconin, en Seine-et-Marne, indique ce lundi le procureur de Meaux Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué. Il avait été placé le 14 août en détention pour des faits de violences conjugales, avant d'être jugé deux jours plus tard en comparution immédiate.
L'homme avait alors été reconnu coupable de faits "d’agression sexuelle, de violences aggravées et d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire" par le tribunal correctionnel de Meaux, et condamné à une peine de trois ans de prison assortie d'un sursis probatoire de deux ans, sans mandat de dépôt. Une condamnation qui ne prévoyait ainsi pas sa réincarcération après sa comparution.
Mais le procureur de Meaux explique qu'"à la suite d'une erreur", "le document administratif rempli par le parquet à l’issue de l’audience et destiné à informer l’établissement pénitentiaire de la peine prononcée, portait la mention erronée d’une peine de 36 mois dont 24 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans avec maintien en détention". "C'est à la suite de cette mention inexacte" que l'homme a été "maintenu en détention".
Un décès qui fait suite à une "intervention des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire"
Selon l'AFP, le détenu a été retrouvé samedi particulièrement agité dans sa cellule avec un morceau de tissu noué autour du cou, de source policière. De quoi entraîner une "intervention des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire", confirme le procureur dans son communiqué, qui évoque "un grand état d’excitation et des propos incohérents".
L'AFP ajoute que l'homme était seul dans sa cellule d'après une autre source policière, et qu'il a été maîtrisé au sol après s'être porté au contact des boucliers des agents. L'homme, souffrant de diabète, a alors perdu conscience avant d'être déclaré mort malgré des tentatives de réanimation, selon la même source.
Le communiqué du procureur précise qu'une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet. Les investigations ont été confiées au commissariat de police de Meaux. Une autopsie du corps doit être "prochainement réalisée au sein de l’Institut Médico-légal de Paris".