La police de sécurité du quotidien lancée il y a tout juste un mois par le ministre de l'Intérieur se met en place en Île-de-France. En Seine-et-Marne, 5 agents patrouillent à pied à Noisiel. Un secteur choisi car sujet aux violences et aux incivilités.
À pied, ou à vélo, la toute nouvelle police de sécurité quotidienne prend ses marques. C'était une promesse du candidat Macron, le dispositif se traduit pour la première fois dans l'est francilien. Ce sont 5 policiers chargés d'intervenir si nécessaire mais surtout, de tisser des liens avec les riverains.
Ils doivent permettre "une meilleure connaissance des lieux, des halls d'immeubles, des caves, des parkings souterrains. C'est vraiment très concret. Le policier en pédestre est au cœur du terrain", explique Eric Slangen, chef de district de Torcy et de la circonscription de Noisiel.
25 000 délits à l'année
Noisiel n'a pas été choisie au hasard. Avec 25.000 délits constatés chaque année, cette ville nouvelle est notamment confrontée au trafic de stupéfiants. Patrouiller dans les halls d'immeuble, au sortir d'une gare et des commerces, le but est de rassurer les habitants.
Et pour établir des contacts directs avec les riverains, des référents seront choisis dans les quartiers, les associations et même, les établissements scolaires.
"En général, il y a un corolaire sur la voie publique et des problèmes de bandes et de quartiers. Parvenir à identifier quels sont les points de départs de ces tensions peut ensuite nous permettre des médiations en interne et l'action de la police pour essayer de régler le problème", espère Fabienne Lajaunie, proviseure de lycée à Noisiel.
Pour certains syndicats, c'est insuffisant car cette police quotidienne se fait à budget et moyens constants. Une première évaluation du dispositif sera réalisée avant l'été.