Un enseignant de 31 ans est jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau pour avoir entretenu une relation sexuelle avec une collégienne de 14 ans, qui avait été son élève.
Un professeur de mathématiques est jugé lundi, devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau, pour avoir entretenu une relation sexuelle avec une collégienne de 14 ans, qui avait été son élève. Il doit comparaître pour corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions.
Prenant connaissance de cette relation, le beau-père de la jeune fille avait conduit de force l'enseignant de 31 ans au commissariat, le 5 novembre dernier.
Rencontre sur Instagram
Le professeur et l'élève se seraient rapprochés en février dernier, en dialoguant via Instagram, avant d'entamer une relation en juin. La collégienne avait été dans sa classe l'année dernière.Pour la mère de l'adolescente, "c'est une enfant, une fleur bleue, elle croit au grand amour, il le sait en tant que professeur, il s'est servi de ça pour séduire ma fille". "Pour moi c'est un prédateur sexuel."
Mais pour l'avocate de la mère, l'enquête a été bâclée : "Il n'y a pas eu d'investigation pour savoir si des adultes du collège connaissaient cette situation sans en informer les autorités compétentes, ce qui semble être le cas."
Ce que dit la loi...
"Même quand il y a consentement, un adulte ne peut pas avoir de relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans. Et, quand on est en position d'autorité, le consentement n'est possible qu'à partir de 18 ans", avait souligné mi-novembre le procureur de la République de Fontainebleau.L'atteinte sexuelle, qui recouvre tout acte sexuel entre un adulte et un mineur, est passible de cinq ans d'emprisonnement, lorsqu'elle est commise sur un mineur de moins de 15 ans. Cette peine peut être aggravée lorsqu'elle l'atteinte est commise par un adulte ayant autorité : un parent, un enseignant...
Samedi, lors de la présentation d'un "plan contre les violences sexistes et sexuelles", Emmanuel Macron a plaidé pour que l'âge du consentement minimum à un acte sexuel soit fixé à 15 ans. Un point de vue partagé par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.