Les escrocs auraient ainsi arnaqué une cinquantaine de personnes en Seine-et-Marne. Etablissant de faux diagnostics thermiques des maisons de leurs victimes, ils surfacturaient ensuite les travaux.
Un réseau de démarcheurs soupçonné d'avoir imposé des travaux surfacturés à des personnes âgées, pour un faux motif environnemental, a été démantelé en Seine-et-Marne, selon l'AFP confirmant une information du Parisien.
Soupçonnés d'avoir causé un préjudice de près de 8 millions d'euros, trois hommes, mis en examen pour "abus de faiblesse" et "blanchiment en bande organisée" ont été écroués et un quatrième complice a été placé sous contrôle judiciaire, a confirmé une source judiciaire. Structuré autour de deux entreprises, l'une implantée à Croissy-Beaubourg, en Seine-et-Marne, et l'autre à Décines-Charpieu dans le Rhône, ce réseau aurait démarché des retraités avant d'intervenir à leur domicile pour des travaux surfacturés, et présentés comme obligatoires.
En Seine-et-Marne, où leurs agissements étaient surveillés depuis deux ans, une cinquantaine de victimes auraient été identifiées, a assuré une source judiciaire. Ayant baptisé leur société "Grenelle de l'Habitat", les escrocs "jouaient" sur la confusion avec le "Grenelle de l'Environnement", a détaillé cette source. "Ils se présentaient, auprès de personnes âgées uniquement, comme un organisme agréé par l'Etat et leur expliquaient que leur maison avait été détectée comme étant mal isolée. Ils établissaient ensuite un faux diagnostic thermique et faisaient signer des bons de commandes, pour des montants sans commune mesure avec la réalité", a ajouté cette source.
A ces abus de faiblesse s'ajouteraient des opérations de blanchiment. Plusieurs sociétés-écrans destinées à recueillir l'argent obtenu frauduleusement auraient été créées et, depuis 2012, 8 millions d'euros auraient transité sur les comptes d'entreprises gérées par des complices des commanditaires, avant d'être transférés vers l'étranger.
Selon Le Parisien, 80.000 euros ont été bloqués par la police sur les comptes de différentes sociétés impliquées. Une source proche de l'enquête a indiqué à l'AFP qu'elles seraient plus élevées encore, de l'ordre de "plusieurs centaines de milliers d'euros". Des voitures et montres de luxe ont également été saisies.