L'Inspection générale de la police nationale a été saisie par le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux après de nouvelles accusations de violences visant l'un des policiers mis en examen pour l'interpellation du jeune Théo, à Aulnay-sous-Bois, début février.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a saisi mardi l'Inspection générale de la police nationale après de nouvelles accusations de violences visant un des policiers mis en examen pour l'interpellation brutale de Théo, le 2 février, à Aulnay-sous-Bois, a annoncé la place Beauvau.
Dans un témoignage recueilli par L'Obs, Mohamed K., un ami de Théo, raconte avoir été passé à tabac une semaine avant ce dernier à Aulnay-sous-Bois, par des policiers dont l'un a participé au viol présumé de Théo lors de son interpellation.
"Ce sont des accusations graves portées sur le même fonctionnaire, qui méritent que l'on fasse évidemment toute la lumière. Immédiatement informé, le ministre a saisi l'IGPN", a déclaré à l'AFP, le porte-parole du ministère Pierre-Henry Brandet.
Comportements à "sanctionner"
"Je ne veux rien laisser passer mais je ne fais pas d'amalgame. Quand il y a des comportements qui doivent être sanctionnés, ils le sont", a dit Bruno Le Roux en déplacement à Sarcelles, dans le Val-d'Oise.Lors de cette interpellation, Mohamed K. dit avoir été frapper à coups de pied et de poing, et avoir été insulté. Il a ensuite été placé en garde à vue pour "outrage et rébellion". Admis au service médico-judiciaire de l'hôpital Jean-Verdier à Bondy, le jeune homme s'est vu délivrer cinq jours d'interruption temporaire de travail.
Les policiers à l'origine de l'interpellation de Mohamed K. ont porté plainte contre le jeune livreur, qui ne nie pas avoir tenté de se défendre "parce qu'ils me frappaient".