Dans la nuit de samedi à dimanche, un gardien de la paix a été blessé par balle par deux hommes avant de s'enfuir. Après vérification et sécurisation des lieux par le Raid, un périmètre de sécurité a été mis en place. Les deux hommes sont toujours recherchés.
Peu avant 2h du matin dimanche, alors qu'il effectuait sa ronde, un gardien de la paix a été blessé par deux hommes cagoulés qui s'étaient introduits sur le site. "Il a été braqué par un premier individu", tandis qu'un second, caché derrière lui, l'a neutralisé et lui a volé son arme, a relaté une source judiciaire.
"Un coup de feu part, blessant légèrement le policier, la balle a traversé le gilet pare-balles mais miraculeusement il n'a été que légèrement atteint", a précisé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère. La victime a pu prévenir l'une de ses collègues en faction dans un sas du bâtiment, qui a pu ensuite appeler les secours.
"Pour l'heure l'hypothèse crapuleuse est privilégiée", a indiqué dans un communiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en précisant que les deux agresseurs étaient "activement recherchés".
Un cambriolage qui aurait mal tourné
Le Raid a été rapidement déployé et a terminé peu après 9h ses recherches sur le site, abritant notamment un garage de véhicules de l'Intérieur, le service central automobile de la police, sans retrouver les hommes qui sont en fuite. D'après le porte-parole du ministère, les premiers éléments découverts par les enquêteurs laissent penser qu'il s'agirait d'un cambriolage qui a mal tourné.
Les deux hommes se seraient introduits par les locaux administratifs, en passant par une autre entreprise installée dans un bâtiment contigu. Il est possible que les malfaiteurs soient tombés par hasard sur ce site, car "aucun signe extérieur sur le bâtiment ne fait référence à la police", a précisé la source judiciaire.
Le bâtiment de 15.000 à 25.000 m², qui sert principalement de garage pour des véhicules de l'Intérieur, comprend par ailleurs un stand de tir utilisé par la police mais "ce n'est pas un dépôt de munitions", a-t-on précisé au ministère. Des bureaux de formation et l'école de conduite de la police nationale y sont également installés.
Dimanche matin, un vaste périmètre de sécurité avait été déployé dans la zone industrielle de Pantin, tout près de Paris, à proximité de l'endroit où s'est produite l'agression. L'arme du policier avec laquelle il a été blessé et du matériel pouvant servir à un cambriolage ont été retrouvés dans les environs, a précisé la source judiciaire.
Le policier, "fortement choqué", a été conduit à l'hôpital d'où il devrait sortir rapidement, a précisé le porte-parole.
Le parquet de Bobigny a confié une enquête pour "tentative d'homicide volontaire en bande organisée" à la brigade criminelle. Elle devra établir quelles étaient les motivations des individus et notamment si c'est le site ou le matériel qui était visé.