Un docufiction qui dresse un portrait émouvant et intime de ces ados de banlieue à l'énergie contagieuse, après une immersion de quatre ans du réalisateur dans leur univers. En salles le mercredi 16 novembre.
Autant évacuer tout de suite l'appellation "film de banlieue". "Swagger" a beau être tourné à Aulnay et Sevran, où 50% des familles vivent sous le seuil de pauvreté, c'est un docufiction sur des adolescents d'un collège, qui certes vivent au milieu des tours de la cité et sont issus de l'immigration, mais ont des interrogations, de peurs et des rêves, comme les "vrais Français de Paris", comme ils les appellent.
Ils se livrent face caméra avec une sincérité précieuse, acquise par Olivier Babinet grâce à un travail de terrain de longue haleine. Après avoir coréalisé "Robert Mitchum est mort", un premier long-métrage distingué par le Grand Prix du festival Premiers Plans d'Angers, il rencontre ces ados lors d'ateliers de réalisation de courts-métrages, qu'il mènent pendant deux ans. L'idée de leur consacrer un documentaire naît dans son esprit et il passera en tout quatre ans avec eux.
Sur le ton de la confidence
Il a choisi de leur rendre la parole et le premier rôle de ce docufiction. Ils posent un regard juste, étonnant, des réflexions drôles et percutantes sur leur enfance dans la cité et le monde autour d'eux, comme quand Aaron évoque "qu'avec la politique, on reçoit pas ce qu'on attend. C'est pour ça que ça m'intéresse pas." Un beau moment de fraîcheur.Il sort en salles le mercredi 16 novembre. Plus d'infos sur le site.