Des drones pour enrayer la violence en Seine-Saint-Denis, après le meurtre de Rayane

Pour éviter de nouveaux affrontements entre bandes rivales, la préfecture de police a donné l’autorisation d’utiliser des drones, au-dessus des communes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas. Les forces de l’ordre craignent un regain des violences après la mort d’un homme, de 25 ans, dans la nuit de samedi à dimanche, aux Lilas (93).

Une semaine après la mort de Rayane Lemmouchi, la préfecture de police veut éviter de nouveaux affrontements entre bandes. Un « match retour » a, en effet, déjà eu lieu lundi dernier, aux Lilas. L’arrêté préfectoral, pris ce vendredi, doit donc permettre de "détecter les mouvements de jeunes munis d'armes qui seraient tentés d'évoluer d'une cité à l'autre pour en découdre".

Victime collatérale

Samedi 20 mai dernier, il est environ 23 h lorsque Rayane Lemmouchi, chirurgien-dentiste de 25 ans, et ses cousins sont pris pour cible. Deux individus à moto, et d’autres à pied poignardent le jeune homme. Malgré l’intervention, des policiers et des pompiers, la victime décède quelques heures plus tard, à l’hôpital Bichat à Paris.
Originaire de Toulouse, Rayane Lemmouchi louait un appartement à Drancy et débutait sa carrière dans un cabinet dentaire à La Courneuve. Selon des sources proches de l’enquête, contactées par l’AFP, il semble être une « victime collatérale » des affrontements entre des bandes originaires des Lilas, de Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais. 

Un appel à témoins a été lancé

Quelques jours après ce meurtre, la famille de Rayane a lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux pour identifier les responsables. « Mon petit frère, a été assassiné par une dizaine d'individus aux Lilas. Ces personnes viendraient du Pré Saint-Gervais. Le téléphone volé borne là-bas. Ces gens auraient pensé qu'il s'agissait d'une personne vivant aux Lilas, mais mon frère habite à Toulouse avec nous », expliquait Idriss, le frère aîné de Rayane, sur Twitter, dimanche dernier.

Une enquête ouverte

La scène de l'agression a été captée par des caméras de vidéosurveillance, a indiqué le parquet de Bobigny, qui a confié l'enquête à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. À ce stade, aucune personne n'a été interpellée.

Avec AFP

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité