La Fête de l'Humanité a lieu jusqu'à dimanche. L'année prochaine, elle aura lieu au Plessis-Pâté dans l'Essonne. L'actuel site doit accueillir des infrastructures destinées aux JO-2024.
À l'heure de l'apéro, le débat des militants ne porte pas sur la Présidentielle, mais sur le déménagement de la Fête de l'Huma vers l'Essonne l'an prochain.
"C'est une attache au cœur. On était pendant 30 ans sur le parc Georges Valbon et depuis 20 ans ici, sur le parc du Bourget. C'est toute une vie", se remémore un participant quand un autre regrette : "C'est tout une ambiance de convivialité, d'histoire et de lutte qui disparaît. On va en construire une autre à Brétigny, mais bon".
L'actuel site va accueillir une partie des infrastructures pour les JO-2024. Créée en 1930, cette fête populaire a longtemps valsé entre Bezons, Vincennes ou Montreuil, avant de se poser dans les années 1970 à la Courneuve, bastion de la banlieue rouge, avec une recette : politique et musique.
"Une chaleur vibrante"
Depuis 20 ans, Edgar Garcia est le présentateur de la grande scène et le témoin de ses soirées. "Il y a beaucoup de tendresse à la Fête de l'Humanité, une chaleur vibrante. Tout cela retrouvera à Brétigny un écrin pour continuer", espère-t-il.
Cette fête a aussi accompagné des vocations, comme pour José Moury. Il s'est engagé au Parti communiste il y a une quinzaine d'années. "C'est un mélange de Foire de Paris, de salon du Livre, de festival de musique et d'un meeting politique. Et cela, ça n'existe nulle part ailleurs", raconte le 1er adjoint (PCF) au maire de Bobigny.
A l'heure des adieux entre deux sandwichs, on débat autour de l'avenir : faut-il ouvrir cette fête à de nouvelles forces progressistes, au risque de faire disparaître un PC moribond ? Cette année, c'est aussi le futur idéologique de la gauche qui se joue à la Fête de l'Humanité.