Le jeune garçon de 16 ans poignardé à mort samedi 10 octobre, à Pantin (Seine-Saint-Denis) a été victime d'un règlement de comptes entre bandes rivales issues de Seine-Saint-Denis, affirme aujourd'hui son entourage.
Fosari Sanha a été tué dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 octobre, de trois coups de couteau par une dizaine de personnes qui l'ont laissé gisant dans son sang sur le trottoir avant de prendre la fuite à bord d'une voiture retrouvée à La Courneuve (93).
Selon un proche de la famille, il a été tué "en représailles à une bagarre qui a eu lieu en juin entre la bande des 4.000", du nom d'une cité de La Courneuve, "et la bande des 40", (référence à un ensemble HLM d'Aubervilliers).
"Il était sorti avec des amis ce soir-là. Eux ont réussi à s'enfuir mais pas lui", a raconté ce proche, décrivant "Fossar", déscolarisé, comme un garçon sans histoire, assez apprécié dans le quartier. Selon lui, c'est pour venger la mort de Fosari que des élèves du lycée Le Corbusier habitant La Courneuve ont été pris à partie lundi 12 octobre après-midi, par des élèves résidant eux à Aubervilliers.
Quatre lycéens ont été légèrement blessés lors de cet affrontement qui a impliqué une cinquantaine de jeunes munis pour certains de barres de fer.
Depuis cet incident, la police surveille les abords de tous les lycées d'Aubervilliers et de La Courneuve et des CRS ont été mobilisés pour patrouiller à la cité des 4.000.
Confrontés à la "loi du silence", les enquêteurs peinent toujours à identifier les agresseurs. Mais "ce n'est pas aussi schématique qu'on peut le penser car les bandes sont protéiformes et il y a des dissensions internes à chacune".
une marche de recueillement en mémoire de Fossar aura lieu samedi après-midi 17 octobre à Aubervilliers, précédée vendredi 16, d'une cérémonie à la mosquée. La famille a lancé un appel aux dons pour financer l'enterrement au Sénégal, où il sera inhumé aux côtés de son père, décédé il y a un an.