La mairie de Pantin porte plainte après la découverte de messages antisémites

Suite notamment à la découverte de "tags antisémites" devant un collège de la ville, la mairie de Pantin, en Seine-Saint-Denis, a porté plainte. Le premier adjoint de la Ville y voit "la signature de l’extrême-droite".

"Ces lâches peuvent se cacher derrière des feutres pour cracher leur venin, nous reconnaissons leurs mots d’ordre : c’est la signature de l’extrême-droite et de ses idées rances", dénonce Mathieu Monot (PS), premier adjoint à la mairie de Pantin et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis. Dans un communiqué publié mardi sur X, l’élu réagit à la découverte de "tags antisémites sur les panneaux d’affichage" situés "devant le collège Irène et Frédéric Joliot Curie".

Ces messages "s’ajoutent à une série bien trop longue de propos abjects qui se répandent sur nos murs et d’une manière générale, dans notre société", écrit l’adjoint, qui souligne que "l’antisémitisme n’est pas que l’affaire des Juifs" et "nous concerne toutes et tous".

"Nous ne céderons rien à ces abrutis finis qui ont fait le choix, à Pantin, de cibler ce que nous avons de plus précieux : une école", poursuit Mathieu Monot, qui appelle ainsi à se "dresser face à ces pourvoyeurs de malheurs", dans un "combat contre l’obscurantisme et la bêtise la plus crasse". "Cette violence verbale et cette haine de l’autre n’ont leur place ni à Pantin, ni en Seine-Saint-Denis, ni en France", écrit-il.

Une plainte déposée

Dans un message publié mardi sur X, Geoffrey Carvalhinho (LR), conseiller municipal à Pantin et par ailleurs conseiller départemental et régional, pointe aussi du doigt des "inscriptions immondes".

"De nouveau, des messages à caractère antisémite, injurieux et raciste ont été retrouvés ce matin dans divers endroits de Pantin… La municipalité vient de porter plainte et je m’associe à cette démarche afin qu’une enquête soit ouverte pour retrouver le ou les auteurs", ajoute l’élu dans un autre message publié mercredi.

Dans son communiqué, Mathieu Monot espère "que les auteurs de ces dégradations soient identifiés au plus vite et déférés devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes". De son côté, Geoffrey Carvalhinho "espère que les auteurs seront retrouvés afin que justice soit rendue".