L'ancien maire et actuel conseiller municipal de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail doivent comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif parlementaire.
Le président de l'UDI et ancien député de Seine-Saint-Denis, Jean Christophe Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, déclare le PNF, le parquet national financier (PNF) qui a ouvert une enquête préliminaire en 2017. Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.
"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale, ni contradictoire", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal. "L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.
Une plainte datant de 2017
L'enquête préliminaire du PNF a débuté après la plainte en octobre 2017 d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014. Celle-ci maire de Drancy depuis 2017 à la suite de son mari, avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.
Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient au "cabinet du maire de Drancy et salariés par la commune", selon lui.