Mécanicien vélo, un métier en plein essor face à l’explosion de la pratique

Alors que l’usage du vélo au quotidien explose, les ventes et les réparations de deux-roues aussi. Les écoles qui proposent des formations diplômantes de mécanicien cycle, un métier recherché, accueillent de plus en plus d’apprentis.

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Dérive-chaînes, tournevis, clés à rayons… Rempli d’outils et de vélos en cours de rafistolage, l’atelier du magasin Cyclable du XIVe arrondissement de Paris affiche souvent complet. "Ici, on fait jusqu’à 10 rendez-vous par jour", explique Théophile Gavarry, responsable de secteur Île-de-France.

En parallèle de l’essor des ventes, les réparations s’enchaînent dans la boutique. "Il y a eu une transition vers une pratique quotidienne du vélo pour beaucoup de gens qui utilisaient une voiture ou un scooter pour aller au travail. Ça a commencé avec la période Covid. Maintenant la mairie de Paris a fait en sorte de développer l’infrastructure pour les cyclistes. Il y a aussi le prix de l’essence, le stationnement payant pour les deux-roues motorisés…", raconte Théophile Gavarry.

"Plus on vend de vélo, plus il faut les entretenir. Et il y a de plus en plus de concurrence sur le marché du cycle, avec des enseignes qui se montent et grossissent… A la base, il y a 4-5 ans, nos ateliers réunissaient une ou deux personnes. Et là, plus le temps passe, plus on arrive sur des structures à deux, trois ou quatre personnes pour les gros ateliers", poursuit-t-il.

D’où une forte demande de réparateurs diplômés. "Dès qu’on touche au vélo d’une personne, ne serait-ce que pour les éléments de sécurité, les mécanos doivent être formés. C’est tout à fait logique. Imaginez pour une voiture, si un mécano touche au véhicule et vous fait mal les freins… C’est le même principe pour les vélos", résume Théophile Gavarry.

Alors que le secteur recrute, plusieurs écoles proposent des formations, comme l’INCM (Institut National du Cycle et du Motocycle) au Bourget (Seine-Saint-Denis). Pendant 12 mois, les futurs mécaniciens alternent entre une semaine à l’école et trois semaines en entreprise. Montage, entretien, réparation… Ils y apprennent les différentes technologies et interventions à maîtriser, y compris sur les vélos à assistance électrique.

"On a quintuplé les chiffres en apprentissage"

A l’issue des 12 mois, les personnes formées décrochent un diplôme de mécanicien cycle. "De base, ce sont des pratiquants, des gens qui aiment le vélo. Ils veulent aussi partager leur passion avec les gens du quotidien", indique le formateur cycle Adrien Dupont, qui travaille depuis 15 ans dans le métier.

"Depuis 4 ans, on a quintuplé les chiffres en apprentissage. Nous étions 45 en 2018, nous sommes 220 en 2022", explique Sabrina Kockenpoo, la directrice de l’INCM. Le tout avec "de plus en plus d'entreprises intéressées pour recruter leurs futurs collaborateurs".

Parmi les personnes formées, beaucoup sont également en reconversion professionnelle, avec un cycle court condensé en 3 mois. Alan Bouras, un ancien installateur de climatisation âgé de 42 ans, espère ainsi un "nouveau départ".

"C’est un changement d’activité suite à un accident de la route, vu que je ne pouvais pas poursuivre mon ancienne activité. J’ai choisi le vélo parce qu’autant joindre l'utile à l'agréable, je fais pas mal de VTT… Mon projet professionnel, c'est prendre un peu d’expérience pendant quelques années pour ensuite ouvrir mon propre magasin de vélo", raconte-t-il.

A l’embauche, le salaire brut mensuel varie entre 1 800 et 2 000 euros. Et face à l’engouement pour le vélo, les débouchés ne manquent pas pour les réparateurs.

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