Programmée dans le cadre du festival “L’été du Canal”, l’exposition “Regards autour du Petit Noisy” vous invite à faire connaissance des habitants de la Cité des Cinéastes. Elle a lieu à la Maison du parc départemental de la Bergère (Bobigny), du 7 juillet au 26 août.
Christine Boulanger dépeint l’image d’une cité de Seine-Saint-Denis située en bordure du canal de l’Ourcq, dans un quartier en pleine métamorphose qui se prépare à entrer dans le Grand Paris.
La créatrice de Visages d'en Faces, est portraitiste. Son travail avec les habitants du "Petit Noisy" n'a pas seulement été un travail de dessinatrice, mais surtout des rencontres. Des rencontres qui ont emmenées l'artiste à effectuer un double travail : restituer le trait de personnalité de chacun avec sa palette graphique, mais aussi recueillir les paroles et les confidences qui lui sont faites, mémoire d'une cité qui va être reconstruite.
Ces portraits et ces textes permettent de libérer la parole, de favoriser l’échange et de retisser des liens. Leur exposition, dans une dernière étape, offre l’avantage de renforcer le sentiment d’appartenance tout en laissant une trace et en apportant une visibilité, créant ainsi l’opportunité de l’ouverture et de l’échange avec l’extérieur.
Ils s’appellent Ana, Samy, Roxanne ou Kadidiatou. Ils sont cuisinier, hôtesse d’accueil, gardien d’immeuble ou encore à l'école. Dix portraits dessinés accompagnés de dix récits de destins singuliers.
Kadidiatou a 12 ans. Elle habie à Noisy-le-Sec. En 2013, elle découvre les activités proposées par Entraide à Tous dans le local Jeunesse, au pied d’une tour de la résidence de logements sociaux du Petit Noisy.
"Une sortie qui m’a fait vraiment plaisir, c’est celle qui est tombée pile le jour de mon anniversaire. Je n’ai pas réussi à dormir, j’ai passé toute la nuit les yeux ouverts et le matin j’ai oublié de manger mon petit déjeuner. C’était le salon du livre à Montreuil et j’adore lire. Un jour en CM1, ma prof préférée m’a parlé de la matière où j’étais la plus forte: c’était en histoire. Elle m’a fait comprendre que ça l’énervait un peu quand je racontais le reste de l’histoire aux élèves avant de l’avoir laissée terminer. Mais elle avait aussi remarqué que j’étudiais un langage qui n’était pas de mon âge et elle trouvait ça intéressant".
« Ça fait 25 ans et souvent les gens sont surpris qu’on reste toujours ensemble. Mais moi j’ai trouvé quelqu’un qui me comprend. Ce qui m’a énormément touchée dans la manière d’être et de vivre des maliens, c’est qu’en fin de compte, ils vivent de la même façon que nous au Portugal. »