A Rosny-sous-Bois, sur le platon d'Avron, des maisons menacent de s'écrouler en raison du caractère argileux des sols. Les résidents demandent la reconnaissance d'une situation de catastrophe naturelle, afin d'être indemnisés par les assurances.
Dans la maison de Fabien Kouki, les fissures se multiplient. Une partie de la bâtisse menace de s'écrouler. Constater de nouveaux dégâts, c'est le quotidien de ce propriétaire, depuis l'achat de son bien en 2002. "Des fois, je suis devant la télé, j'entends "Pah!!" et c'est deux plaques qui se sont écartées", raconte le propriétaire, "ça ne fait que bouger".
Un sol argileux, des carrières mal comblées pourraient provoquer ce phénomène dans de nombreux pavillons du plateau d'Avron. Chez lui, Pierre évalue les réparations à hauteur de 100 à 150 000 euros. La façade de sa maison risque de s'effondrer. "On va perdre notre valeur immobilière, c'est ça le problème", se désole-t-il. "Aujourd'hui, cette maison si on veut la vendre, on ne peut plus la vendre au prix du marché", poursuit-il.
Reconnaissance d'un état de catastrophe naturelle
Ils sont retraités comme Pierre, employés ou personnes seules. Fin octobre, une quarantaine de propriétaires ont constitué un collectif pour demander la reconnaissance à la préfecture d'un état de catastrophe naturelle. Objectif : être financés par leurs assurances.La mairie de Rosny sous-bois a décidé de prêter main forte à ses administrés en défendant les dossiers en préfecture. Le maire compte aller soutenir les dossiers en préfecture début mars."Les meilleurs arguments, c'est d'avoir un maximum de dossiers crédibles, si des Rosnéens voient apparaître des fissures, il faut qu'ils puissent écrire à la mairie", explique Claude Capillon, maire (LR) .
A Rosny sous-Bois, 7 arrêtés de catastrophe naturelle ont déjà été pris entre 1999 et 2004.