A Saint-Denis, décors, objets... plus d'un demi-siècle de cinéma vont être dispersés aux enchères

La société Locatema, spécialisée depuis les années 1950 dans la location de meubles objets et décors pour le cinéma, va vendre aux enchères près de 1500 de ces pièces pour libérer ses entrepôts de Saint-Denis

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Organisée par la maison de vente Million et la société Locatema, cette vente, qui réunit 50 ans de cinéma, aura lieu mardi 15 avril et mercredi 16.

Locatema, pour les professionnels du cinéma, c'est une référence. Créée au lendemain de la seconde guerre mondiale par deux femmes expertes et passionnées, Locatema a commencé par louer des tissus, des tentures, des tapis pour les décors de films. Mais très rapidement, la demande s'est accélérée et a concerné le mobilier et les objets les plus divers. Elle a été liée, pendant près de cinquante ans aux besoins des "reconstitutions " historiques auquelles se livraient scénaristes et réalisateurs. C'est un âge d'or du cinéma français qui soignait ses images et leur contexte.

Ainsi on trouve dans les stocks de Locatema le lit de Louis de Funès dans "La Zizanie", le buffet de Mesrine dans "l'instinct de mort" ou encore le fauteuils haute-époque du Richelieu de Jacques Perrin. Et bien d'autres meubles encore. Toute l'histoire du cinéma français est dans ces entrepôts. Mais l'époque a changé. On dépense désormais moins dans les décors, on ne reconstitue plus forcément aussi précisement, pour diminuer les coûts. Et puis on délocalise, on tourne de plus en plus à l'étranger, en cherchant les lieux moins chers.
« Cette vente est émouvante car c'est le reflet de l'industrie du cinéma français. Le cinéma français brille et en même temps il délocalise. Les métiers connexes, comme les loueurs de mobiliers, disparaissent », explique le commissaire priseur, Alexandre Millon. « Ils n'auraient pas à baisser leur volume d'objets si les tournages étaient suffisants et les locations pleines ! ».

« Les objets, tous de fabrication française, valent en moyenne entre 100 et 1.000 euros. Intrinsèquement l'objet ne vend pas du rêve, ne fait pas forcément rêver, même si c'est un objet d'art. En revanche, si on lui attache sa provenance -qui est certaine- comme le lit de "la Zizanie" avec Louis De Funès et Annie Girardot ou la décoration de l'appartement de François Cluzet dans "Intouchables", ça devient une vente de rêve », estime Alexandre Millon.

Réservés jusque là aux professionnels du cinéma, les entrepôts de 3.000 m2 de Locatema à la Plaine St-Denis sont ouverts au public pour la première fois pour la vente. Les visiteurs auront le choix entre lustres colorés, pendules, téléphones, canapés, têtes de lit, et autres vases, verreries et argenteries de tous styles.
Consulter le catalogue de la vente ou réserver, enchérir

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

REPLAY. Carnaval de Nice 2025 : les océans à l'honneur, Gad Elmaleh en invité surprise... Revivez en vidéo ce corso

regarder