Le franchissement Pierre Larousse, qui devait relier Aubervilliers à Saint-Denis, a été abandonné. Ce devait être le plus grand pont du monde imprimé en béton en 3D. Un ouvrage classique le remplacera.
Ce devait être une innovation digne des JO-2024 : "le plus grand pont en béton imprimé en 3D au monde", selon un communiqué de la Solideo, l'organisme chargé de la livraison des ouvrages des Jeux de Paris.
Finalement, le projet ne verra pas le jour, "faute de temps", affirme cet établissement public à France 3 Paris Ile-de-France qui affirme cependant que "nos recherches et nos expérimentations auront permis des avancées importantes dans le domaine de l’impression 3D, et notamment la conception d’un matériau innovant, et nous sommes convaincus que cette solution pourra très bientôt être mise en œuvre."
Car l'impression 3D permet de substantielles économies de matières en évitant la création de déchets et d'adapter au mieux l'ouvrage à son environnement.
Record aux Pays-Bas
L'actuel plus long pont en impression 3D se situe aux Pays-Bas, à Nimègue.
"La passerelle dédiée aux piétons et cyclistes, d’une longueur de 29 mètres, a été imprimée en plusieurs blocs au centre d’impression 3D de Weber Beamix, avant d’être assemblée directement sur place. Il aura fallu près de 57 km de chemin d’impression (somme des longueurs des couches), 120 tonnes de mortier Weber et 160 heures pour achever cette infrastructure inédite", explique l'entreprise Saint-Gobain qui a participé au projet.
Si le canal Saint-Denis ne détrônera finalement pas ce record, une autre passerelle, dite classique, verra bien le jour d'ici à l'été 2024. "Il s’agira d’un projet en structure mixte acier recyclé/bois, avec la même insertion urbaine que le projet en impression 3D. La publication des marchés de travaux est programmée ce mois-ci", précise la Solideo.