Les faits se sont déroulés ce mardi vers 9h30. En réponse, les enseignants ont exercé leur droit de retrait l'après-midi. Les cours ont repris ce mercredi.
"C'est inquiétant parce qu'on ne se sent pas en sécurité", témoigne un lycéen. "On a toujours peur quand on arrive au lycée qu'il se passe quelque chose et qu'on s'en prenne à nous", poursuit une de ses camarades. Mardi après-midi, les enseignants du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont exercé leur droit de retrait et cessé le travail pour protester contre une nouvelle intrusion le matin même dans l'établissement.
Vers 9h30, plusieurs individus sont entrés par l'arrière du lycée à la recherche d'un élève. Ils étaient équipés de marteaux et de battes de base-ball. Alertée, la police est arrivée avant que des coups ne soient portés. Une tentative d'agression qui pourrait être une réponse à une première agression la veille devant ce même lycée, selon nos confrères du Parisien. Les cours ont repris ce mercredi matin et deux personnes ont été interpellées.
Des enseignants "écoutés mais pas entendus"
Dans l'après-midi, une réunion entre la communauté éducative et le recteur de l'académie de Crétail a eu lieu.Lycée Paul-Eluard à Saint-Denis. Réunion avec la communauté éducative et le Recteur de @AcCreteil après une intrusion violente dans l’établissement contre un élève. 2 personnes ont été interpellées. La Région @iledefrance mettra en place une brigade mobile de sécurité en avril. pic.twitter.com/GwCUBDZPbW
— Marie-Carole Ciuntu (@mcciuntu) 12 mars 2019
"On a été très écouté hier, mais nous ne sommes pas entendus", regrette Agnès Renaud, professeure de français syndiquée au SNES. "Il faut s'attaquer au fond du problème : la déshérence des jeunes et le manque de perspectives d'avenir. Il faut des moyens humains (associations de prévention, éducateurs spécialisés...) et arrêter de supprimer des postes dans l'Education nationale."
Vers plus de sécurité ?
Ce n'est pas la première fois que le lycée Paul-Eluard est le lieu d'intrusions et de violences. En septembre dernier, des enseignants avaient également exercé leur droit de retrait suite à une "violente agression".Face à ces violences à répétitions, des mesures de sécurité ont été mises en place (clôtures réhaussées, caméras de vidéosurveillance), mais cela n'a pas empêché la nouvelle intrusion de mardi...
