Les forces de l’ordre ont organisé ce mardi matin l’évacuation de 3000 migrants, à Saint-Denis. Notre équipe de reporters n’a pas pu accéder à l’intérieur du campement au cours de l’opération, encadrée par un impressionnant dispositif policier.
L’opération a débuté tôt ce mardi matin, vers 7h. Les forces de l’ordre ont évacué un camp situé sous une bretelle d'autoroute à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à proximité du Stade de France.
"Un campement illicite de 2000 personnes vivant dans des conditions sanitaires déplorables", selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Cette opération de "démantèlement" et de "mise à l'abri des occupants" a été menée conjointement par la préfecture de police de Paris, la préfecture de la Seine-Saint-Denis et la préfecture de Région Île-de-France. "Les occupants seront mis à l'abri, pour garantir la sécurité et la salubrité de tous, notamment face à la Covid-19", d’après la préfecture du 93.Sur mon instruction, la @prefpolice procède ce matin à l’évacuation d’un campement illicite de 2000 personnes vivant dans des conditions sanitaires déplorables à #SaintDenis.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 17, 2020
Merci aux forces de l’ordre mobilisées et aux agents de la @prefet75_IDF qui assurent leur mise à l’abri
Les forces de l’ordre étaient présentes dès 4h du matin, pour boucler le secteur en amont. Notre équipe de reporters - équipée d'une caméra - n’a pas pu accéder à l’intérieur du campement au cours de l’opération, encadrée par un impressionnant dispositif policier, rendant ainsi impossible le tournage d'images.Au cours de l’évacuation du campement, situé sur l'esplanade de l’Écluse, des feux ont été allumés, provoquant d’importantes fumées sous l’autoroute A1.Le préfet de Police s'est rendu ce matin à #SaintDenis auprès des policiers, gendarmes, agents de l'État et associations engagés dans l'évacuation et la mise à l'abri des occupants du campement.@Prefet75_IDF @Prefet93 pic.twitter.com/k9pDoHS8By
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 17, 2020
Début de l'opération de démantèlement d'un campement à #SaintDenis avec @prefpolice et @Prefet75_IDF.
— Préfet de la Seine-Saint-Denis (@Prefet93) November 17, 2020
? Les occupants seront mis à l'abri, pour garantir la sécurité et la salubrité de tous, notamment face à la #COVID19. pic.twitter.com/nPaZCaaVhh
"Les feux ont été traités rapidement"
Contactée, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris indique qu’il ne s’agissait pas d’incendies de grande ampleur : "Sur ce genre d’opérations menées par la préfecture de police, les moyens sont déjà positionnés à l’avance, les feux ont été traités rapidement."Une vie "impossible" sur le campement
Sur place, 3000 migrants s'étaient progressivement installés depuis août. De nombreux migrants afghans vivaient dans le camp, avec d’autres migrants venant par ailleurs du Soudan ou encore d’Ethiopie. Parmi les personnes vivant sur le campement, on comptait 400 familles et des enfants en bas âge.Suite à cette opération, les migrants – qui ont rejoint les 70 bus acheminés par les autorités – doivent être redirigés vers différents centres d’accueil et gymnases d’Île-de-France, pour un hébergement temporaire. 26 sites sont prévus au total.
Selon une enquête menée par plusieurs associations, 75 % des personnes évacuées se retrouvent rapidement à nouveau à la rue, parfois le soir même.