En Seine-Saint-Denis 3900 élèves n’auraient pas repris le chemin de l’école

Selon le rectorat de Créteil, en maternelle ou en élémentaire, des écoliers manquent toujours à l’appel 2 semaines après la rentrée. Déménagements, inscriptions tardives, peur du Covid ou déscolarisation, la Fédération des parents d'élèves s'inquiète.

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202 006 écoliers sont attendus cette année dans le premier degré en Seine-Saint-Denis. 3900 n’auraient pas rejoint les bancs de l’école le jour de la rentrée dans ce département selon le Parisien. Un phénomène qui n’est pas nouveau mais qui est bien supérieur aux années précédentes.

A Saint-Denis, 500 enfants ne seraient pas retournés en classe. A Pantin, 10% des effectifs de maternelle et de primaire manque à l'appel selon la FCPE-93. A Montreuil, selon la mairie 11 500 élèves ont effectué leur rentrée dans le premier degré. Moins que prévu; le nombre d’inscrits pour cette rentrée étant de 11 779. Un différentiel de 279 enfants. "Un nombre bien plus important que l’an dernier mais le comptage est très difficile à faire", avoue t-on à la mairie.

A l’école maternelle Louise Michel de Montreuil, Marc Chonier, parent d’élèves fait le même constat : "Il est très difficile de connaître le nombre exact d'enfants absents. En maternelle, 140 enfants étaient attendus, seuls 125 se sont présentés à la rentrée. Il en manque 15. Nous n’avons aucun moyen de vérifier ce chiffre communiqué par l’inspectrice de secteur", explique-t-il.

Déménagements, peur du Covid ou négligences ?

"Les raisons sont multiples", constate Alix Rivière, co-présidente de la FCPE-93. "Déménagements, peur du Covid, absence de certains parents restés "au vert" en raison de l’épidémie, négligences administratives des familles ou de l’Education nationale, les bases élèves, outil numéro 1 de la lutte contre le décrochage scolaire, n’étant pas à jour dans le premier degré. Par ailleurs, avec le confinement le lien entre les parents et l’école s’est distendu".

Et de poursuivre : "Le paradoxe, c’est que l’Education nationale ne sait pas où sont les enfants. Et qu’en parallèle elle ferme des classes. On ne comprend pas. L’Education nationale fait comme si cette rentrée était normale", fustige t-elle. "Le risque de décrochage est là. C'est très inquiétant", affirme t-elle.

A la mairie de Montreuil, même constat et même absence de réponse. "Il est difficile de trouver des explications. Au-delà du Covid, le confinement a pu également retarder la livraison des logements neufs dans le privé ou le social qui est un bon indicateur de la composition des familles. Les nouvelles familles attendues n’ont peut-être pas pu s’installer à temps pour la rentrée", remarque-t-on.

Contacté le Rectorat reconnaît dans un communiqué que ce phénomène récurrent a pris de l’ampleur cette année.

"Le fait qu'il y ait des écarts entre les prévisions (basées sur des données démographiques) et les constats est un phénomène courant à chaque rentrée scolaire et ce quel que soit le département. D'ailleurs en Seine-Saint-Denis, depuis 2017, le constat est toujours inférieur à la prévision. Ce phénomène est effectivement un peu plus marqué cette année mais il convient de rappeler que ces chiffres sont le résultat d'un constat au premier jour de la rentrée et qu’ils méritent donc naturellement d'être affinés au fur et à mesure de l’arrivée possible d’élèves retardataires".

Le rectorat affirme que les inspecteurs, les directeurs d'école et les mairies travaillent à retrouver les enfants manquants.

Fermetures de classes

La FCPE dénonce également la fermeture de classe en Seine-Saint-Denis. Des rassemblements sont à nouveau prévus comme demain, vendredi 11 septembre, devant l'école Louise Michel à Montreuil où quatre écoles de cette ville de Seine-Saint-Denis sont concernées dont trois classes maternelles et une classe élémentaire.

Le rectorat a précisé dans son communiqué avoir fermé "19 classes pour 32 ouvertures, soit un solde positif de 13 ouvertures de classes".
 
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