En face du siège de SFR, près de cinquante syndicalistes de la CGT s'étaient réunis mardi midi à Saint-Denis pour manifester contre le projet de plan social envisagé par Patrick Drahi.
Près de 5.000 départs volontaires prévus dans toute la France par la direction d'ici 2019, soit un tiers des effectifs de l'entreprise de télécommunications SFR. C'est le plan social de départs volontaires envisagé par le président Patrick Drahi.Ces départs volontaires seraient indemnisés à hauteur de 2,5 mois de salaires par année d'ancienneté. Un plan qui satisfait la CFDT qui a signé l'accord. Mais pour d'autres syndicats, tels que la CGT, CFE-CGC et SUD, ces conditions ne bénéficieront pas à l'ensemble des salariés, d'autant qu'ils craignent également d'autres licienciement à venir.
Crainte de coupes budgétaires
Selon Frédéric Retourney, secrétaire fédéral de la CGT FAPT, les licenciements ont déjà commencé, notamment dans les boutiques SFR, qui ferment les unes après les autres afin de diminuer les coûts.La crainte pour les employés de l'entreprise présents devant le siège ce mardi midi reste que le service client se dégrade, avec un manque d'effectifs et des coupes budgétaires. La CFE-CGC même si elle a participé à l'appel à la grève, ne s'est pas rendue sur place pour manifester.
"Pressions" des managers
Jointe par téléphone, Sana Iffach, responsable Île-de-France SFR de la CFE-CGC a expliqué avoir voulu "prendre une autre voie que celle de la manifestation, notamment juridique" puisque le syndicat a attaqué le groupe SFR au pénal pour escroquerie.Sana Iffach indique également "avoir pris ses responsabilités de syndicaliste" en n'exposant pas ses salariés qui auraient "subi des pressions" par des managers de SFR afin de ne pas manifester. Auquel cas, raconte-t-elle, "ils auraient été les prochains sur la liste des licenciements".