Un rassemblement est organisé ce samedi à Stains en Seine-Saint-Denis. Il y a cinq jours, Nordine, le conducteur d'une voiture et sa passagère ont été grièvement blessés par des tirs de policiers lors d'une interpellation.
Une cinquantaine de personnes s'est rassemblée en début d'après-midi à Stains, boulevard Maxime-Gorki, là où se sont tenus les événements de lundi dernier, à l'appel des proches des deux victimes et de collectifs qui militent contre les violences policières.
Rdv ce samedi à 14h devant la mairie de Stains pour la marche en soutien à notre frère Nordine et à sa compagne, pour dire « STOP » aux violences policières ! #stains #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/xFadZRyjkQ
— Justice pour Ibo (@justicepouribo) August 17, 2021
Le maire de Stains, Azzédine Taïbi, affirme dans un communiqué publié hier soir, soutenir "cette marche pacifiste". "Nous souhaitons que toute la vérité soit établie sur cette affaire, dans la justice et la transparence qu'exige notre État de droit", peut-on lire.
— Azzédine TAÏBI (@AzzedineTAIBI) August 20, 2021
Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi derniers vers 1 heure du matin. Deux policiers ont tenté de contrôler un véhicule, avec un conducteur et une passagère à bord, boulevard Maxime Gorki. La voiture s'est dans un premier temps immobilisée près des forces de l'ordre, puis a fait marche arrière pour essayer de se soustraire au contrôle. Les agents ont alors fait feu à plusieurs reprises touchant les deux passagers de la voiture. Une vidéo des faits publiée par le média "L'écho des banlieues", a été massivement partagée sur les réseaux sociaux.
A ce jour, "le pronostic vital des deux personnes n'est plus engagé", selon le parquet de Bobigny. Elles sont toutes deux visées par une enquête pour "refus d'obtempérer et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", menée par la police judiciaire du département.
La cousine de Nordine, le conducteur du véhicule, s'est exprimée lors du rassemblement devant la caméra de France 3 PIDF. Selon elle, son cousin ne savait pas qu'il avait à faire à un contrôle de police. Les agents n'auraient pas porté de brassard et ne se seraient pas identifiés.
Les deux policiers ont été placés en garde à vue pour "tentative d'homicide volontaire", puis relâchés en milieu de semaine, plaidant la légitime défense. Une information judiciaire devrait être ouverte à leur encontre. L'avocat d'une des victimes a déposé plainte pour "tentative d'homicide volontaire" et "faux en écriture publique".