Le 1er juillet prochain, la Tangentielle Nord désormais baptisée T11 Express, sera mise en service entre Epinay sur Seine et Le Bourget.
Une nouvelle ligne qui est attendue avec impatience par les habitants du Nord de la capitale. Le premier tronçon du T11 Express, en projet depuis des années, sous le nom de Tangentielle Nord sera ouvert le 1er juillet prochain.
Sur cette ligne les trams circuleront de 5 heures du matin jusqu'à minuit. 60.000 voyageurs devraient emprunter cette liaison chaque jour. Les 11 km séparant Epinay du Bourget seront reliés en 15 minutes, soit à une vitesse moyenne de 44 km/h.
7 gares desservies dès le 1er juillet et de nombreuses correspondances
Cette rocade ferroviaire va permettre de desservir 7 gares, dont trois nouvelles (Villetaneuse-Université, Stains-Cerisaie, Dugny-La Courneuve) et de créer plusieurs correspondances avec le RER C (Epinay), le RER D (Pierrefitte-Stains), le RER B (Le Bourget), la ligne H (Epinay-Villetaneuse), ou encore le T8 (à Epinay et Villetaneuse).
Cette liaison devrait fortement améliorer les déplacements au sein de la banlieue Nord, en évitant notamment le transit par Paris pour rejoindre le RER B.
Le tram 11 Express sera exploité par Transkeo, une filiale de la SNCF de droit privé
Le marché de ce nouveau tramway été attribué par le Stif (syndicat des transports d'Ile-de-France) à la SNCF. Celle-ci en a confié l'exploitation à Transkéo, une filiale de droit privé qui n'a pas les mêmes obligations pour l'embauche de ses salariés. Les syndicats SNCF déplorent la fin du "statut" de cheminot et dénoncent un dumping social.La centaine de salariés ne pourront pas prétendre au "statut" de cheminot, qui offre notamment une garantie de l'emploi, un régime spécial d'assurance maladie et de retraite, et organise l'avancement des carrières, déplorent la CGT, l'Unsa, SUD et la CFDT qui ont voté contre les conditions d'exploitation du T11 Express lors d'un comité central du groupe public ferroviaire.
Des postes en CDI
Les conditions de travail des agents recrutés ne seront pas encadrés par l'accord d'entreprise signé au sein de la SNCF en juin 2016, mais par la convention collective de la branche ferroviaire, une "convention négociée et validée par les organisations syndicales", a souligné M. Krakovitch mais "Il n'y a pas de dumping social", a justifié le directeur général de SNCF Transilien.
André Magnon-Pujo, le directeur régional de Keolis, précise qu'il s'agit de postes en CDI, dont les niveaux de salaires, "hors éléments variables, sont à 17% au dessus du SMIC et avec les éléments variables, à 67% au-dessus du SMIC". Certaines dispositions vont "au-delà" de la convention collective, a-t-il précisé: "13e mois, majoration de salaire de 30% pour le travail de nuit ou le dimanche".
La polycompétence valorisée
"Transkéo a des coûts qui sont 40% moins chers que ceux d'une ligne Transilien. Deux tiers de ces 40% correspondent à la nature de la ligne", a détaillé M. Krakovitch, et "un tiers de ces 40%" correspond à cette politique RH et à la "polycompétence" demandée aux agents. Les conducteurs environ 70 agents feront en effet aussi de l' "information clients"et de la vente et la vingtaine de contrôleurs, de l' "information voyageurs".