Un homme de trente ans est décédé, annonce ce vendredi le parquet de Bobigny en Seine-Saint-Denis. Il a reçu des décharges de pistolet à impulsion électrique à Montfermeil lors de son interpellation par les forces de l'ordre. L'IGPN, la police des polices a été saisie.
Les faits se sont déroulés vers minuit ce jeudi, selon le Parisien qui révèle l'affaire. Un épicier de Montfermeil en Seine-Saint-Denis a fait appel à la police se plaignant d'un "individu virulent, agressif et menaçant" qui ne semblait pas être dans un état psychologique normal, explique une source proche du dossier. Il a été testé positif à l'alcool par la suite.
D'après une source proche du dossier, relayant le récit des policiers, un premier équipage de la brigade anti-criminalité (BAC) est intervenu après l'appel au 17 de l'épicier. Sur place, les policiers se sont fait prendre à partie par l'homme, l'un d'eux a été violemment mordu au doigt et blessé au visage. Ils ont alors fait appel à du renfort, selon ce récit.
Une enquête de l'IGPN
D'après les premiers éléments de l'enquête cités par le parquet, six policiers ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique sur les 18 fonctionnaires qui sont intervenus. Selon le parquet, six fonctionnaires ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique (PIE, qui projette des aiguillons reliés à l'arme par des filins).
Environ 12 décharges ont été tirées d'après les premiers éléments de l'enquête, sans produire un effet immédiat. D'après la source proche du dossier, l'homme né en 1994 en Martinique aurait été victime de deux arrêts cardio-respiratoires, avant d'être hospitalisé dans le coma.
Selon le parquet, un arrêt cardiaque avait été constaté alors que l'homme se trouvait dans le fourgon des sapeurs-pompiers qui l'avaient pris en charge, après l'interpellation, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Deux enquêtes ont été ouvertes : l'une confiée à l'IGPN sur l'intervention des policiers et leur usage du taser et la seconde sur les violences et menaces de mort à l'encontre des fonctionnaires. Cette dernière a été confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis.