Les Jeunes Agriculteurs d'Ile-de-France ont pris pour cible le charcutier Cochonou sur le Tour de France pour dénoncer ses "saucissons pas de chez nous", ils entendaient bien une dernière fois le bloquer pour l'arrivée de l'épreuve dimanche à Paris.
« Nous serons présents dimanche sur le Tour de France pour dénoncer une nouvelle fois la Viande de Nulle Part. Cochonou, votre saucisson pas de chez nous, nous n’en voulons pas » déclare le comité des Jeunes Agriculteurs d'Ile-de-France. "Dans un contexte où l'élevage français est en grande détresse, la marque Cochonou refuse de jouer le jeu de la transparence et d'afficher l'origine des viandes utilisées dans ses produits" ajoutent ils.
Ce dimanche, les Jeunes Agriculteurs d'Ile-de-France ont bloqué la caravane Cochonou quelques instants pour manifester leur mécontentement. Profitant de l'occasion de l'arrivée du Tour de France à Paris, une vingtaine d'entre eux a lancé des bottes de pailles sur la caravane Cochonou.
La police est intervenue très rapidement et la voirie a nettoyé le parcours des coureurs du Tour de France. L'incident n'a pas empêché la suite de la course.
Dans un communiqué, le Groupe Aoste, propriétaire de la marque Cochonou réplique "« Le groupe AOSTE, propriétaire de différentes marques dont Cochonou, achète des quantités très importantes de viande française, pour la fabrication de ses produits ce qui en fait un des cinq premiers acheteurs de viande dans l’Hexagone.
Aux vues des quantités nécessaires - plus de 60 000 tonnes par an - et des qualités requises pour ses différents produits ainsi que la saisonnalité de ceux-ci, le groupe réalise ses achats selon les disponibilités du marché et lorsque l’offre française - en quantité ou qualité - est insuffisante par rapport à la demande, AOSTE s’approvisionne hors de France (UE) avec les mêmes standards de qualité demandées à chaque fournisseur.
AOSTE rappelle en outre qu’il achète aux abattoirs les pièces de viande sur la base de volumes concordés et sur des prix indexés sur le marché du cadran breton, dans le respect des accords de la filière. »
Reportage d'Audrey Gordon et Jean Yves Blanc