C'est la première fois qu'un laboratoire clandestin de fabrication d'anabolisants est découvert en France. La brigade des stups a enquêté un an pour démanteler ce laboratoire dans l'Essonne.
La brigade des stupéfiants de la police judiciaire a mis fin a un réseau de vente d'anabolisants dans des salles de sport parisiennes et niçoises dont le pivot et la pièce maitresse était un laboratoire clandestin de fabrication de ces produits, caché dans un appartement de l'Essonne.
C'est la première fois qu'un tel laboratoire est découvert en France.
Des acheteurs individuels
Le patron des stups, Christophe Descoms a expliqué que depuis un an la brigade enquêtait sur un réseau de vente d'anabolisants dans une dizaine de salles de sports de la capitale et qui commençait à s'étendre à la région de Nice.En mars 2016, lors d'une première vague d'interpellations, les enquêteurs avaient arrêté une infirmière qui se fournissait dans l'infirmerie de l'hôpital où elle travaillait, et quatre professeurs de sports qui revendaient les produits. "Ce sont des professeurs individuels qui revendent leurs produits à la clientèle. Ce ne sont pas les salles de sports qui vendent le produit", précise Christophe Descoms.
Les enquêteurs qui s'interrogeaient sur la provenance des anabolisants ont finalement découvert et démantelé mardi 20 septembre, le laboratoire dans un appartement de l'Essonne. Quatre personnes, trois hommes et une femme, "les laborantins", ont été interpellés et déférés. Sur place, les policiers ont découverts 60.000 euros, 15.000 pilules, 4,5 kg de pâte permettant de fabriquer encore cinq fois plus de pilules, des fioles et tout le matériel de fabrication, notamment une machine à stériliser les fioles.
Démantèlement d'un laboratoire clandestin de produits anabolisants par la PJ pic.twitter.com/6sbrsRKhYK
— Préfecture de police (@prefpolice) September 23, 2016
Produits de Chine
Les trafiquants fabriquaient des anabolisants, des stéroïdes et de la testostérone. Ils se fournissaient en Chine via Internet. "Ils sont autodidactes, n'ont aucune connaissances ni médicales, ni chimiques", raconte Christophe Descoms.Les enquêteurs estiment que le trafic devait générer quelques dizaines de milliers d'euros chaque mois.