Les salariés du groupe Aéroports de Paris (ADP), qui demandaient une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail, ont voté ce vendredi matin la levée de leur préavis de grève.
Alors qu’un nouveau préavis de grève avait été déposé pour ce weekend, les salariés des aéroports parisiens mettent fin à leur mouvement avant le début des vacances d'été. Réunis en assemblée générale à Roissy-Charles-de-Gaulle, ils ont entériné un accord prévoyant une augmentation générale de 3% pour tous les employés du Groupe ADP, qui gère les installations aéroportuaires.
A noter aussi une revalorisation des grilles salariales et une remise à niveau des rémunérations de 1 800 salariés dont les traitements sont inférieurs au niveau de référence de 2019, explique la CGT dans un communiqué.
L’an dernier, les employés d'ADP avaient accepté de réduire leurs salaires pour permettre à l'entreprise de traverser la crise sanitaire, qui a divisé par trois le nombre des clients des aéroports parisiens en 2020. Le groupe, qui avait aussi mené un plan de départs volontaires, s'était engagé à ce que les salaires retrouvent leur niveau d'avant la crise dès que les effets de celle-ci sur le trafic se seraient dissipés.
Le préavis de grève formellement levé ce vendredi à 18h
Aujourd’hui, certains trajets ont déjà dépassé les niveaux d'activité de 2019 - notamment vers l'outre-mer ou vers l'Europe du Sud. Le Groupe ADP, qui a perdu plus de 1,4 milliard d'euros cumulés entre 2020 et 2021, prévoit par ailleurs de dégager un bénéfice dès cette année.
Daniel Bertone, le délégué syndical CGT, lors de l'assemblée générale, a annoncé lors de l’assemblée générale de ce matin que le préavis de grève, initialement déposé jusqu'à dimanche soir, sera formellement levé ce vendredi à 18h. La fin de ce conflit social devrait permettre d'éviter des perturbations dans les aéroports franciliens : des dizaines de milliers de voyageurs sont attendus pour ce premier week-end de grands départs estivaux.
La perspective d'annulations de vols s'était déjà éloignée jeudi avec la signature d'un accord entre le Groupe ADP et les pompiers de l'entreprise. Ces derniers réclamaient également une revalorisation. Ce mouvement, qui avait commencé le 30 juin dernier, avait provoqué la semaine dernière la suppression de centaines de vols au départ ou à l'arrivée de Roissy. Une décision préventive imposée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour des raisons de sécurité : la baisse du nombre des pompiers disponibles avait rendu nécessaire la fermeture d’une partie des pistes.