À Villiers-Le-Bel, des affiches en plusieurs langues pour lutter contre les violences conjugales

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une campagne d'affichage contre les violences conjugales à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) a été lancée. La particularité : en plus des images choc, des messages en plusieurs langues pour s'adapter à la réalité sociale de la ville.

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Sur les affiches, des bleus et des hématomes sur les différentes parties du corps de ces femmes. Des images chocs visibles depuis 3 semaines sur les panneaux publicitaires de Villiers-le-Bel, de quoi interpeller les habitants : "Je trouve cela normal que les gens soient au courant de tout ce qu'il se passe, tout le mal que l'on fait aux femmes", raconte une habitante.

À l'origine de cette campagne de sensibilisation, le Centre d'action sociale de la ville et l'association EPDH. Une quarantaine d'adolescents ont aussi travaillé sur ce projet. "Les jeunes ont décidé de faire l'affiche dans plusieurs langues pour que le message soit compréhensible par toute la population", explique Muhammad-Ali Kayani, coordinateur de l'association.

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une campagne d'affichage contre les violences conjugales à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) a été lancée. La particularité : en plus des images choc, des messages en plusieurs langues pour s'adapter à la réalité sociale de la ville. ©France 3 Paris Île-de-France

Pour que la honte change de camp


Un message écrit en français, en arabe, en turc et en anglais, qui doit être aussi compris par les victimes. "Si on écoute les témoignages des personnes qui viennent à notre permanence, elles ont honte. Elles ne doivent pas avoir honte. Ce sont leurs bourreaux qui doivent avoir honte de ce qu'ils ont fait. Il faut que ce silence cesse", s'insurge Naghmana Kayani, directrice de l'association EPDH.

Et pour que la parole se libère, un numéro de téléphone est présent sur l'affiche, celui de la police municipale. Ici, ce sont souvent les premiers à intervenir dans ce genre de situation. "Ici, on a une vingtaine de rapports qui vont des insultes réitérées à la femme que l'on peut retrouver dans la rue qui a été tabassée par son ex-compagnon où des choses comme cela", rapporte Isabelle Soetens, brigadier à la police municipale de Villiers-le-Bel.

Cette policière a été spécialement formée pour faire face aux violences faites aux femmes. "Cela a énormément avancé par rapport à quelques années où c'était un sujet tabou, où l'on parlait moins de tout cela. Maintenant, c'est énormément médiatisé, il y a des solutions quand-même. La femme victime de violences n'est plus toute seule derrière sa porte."

Souvent, le plus difficile est de franchir la porte et de réussir à en parler. C'est peut-être pour cela que ce genre de campagne existe.

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