Taha Bouhafs, journaliste pour "Là-bas si j'y suis", a été arrêté et placé en garde à vue mardi au commissariat d’Alfortville, au cours d’un reportage. Le média indépendant dénonce une interpellation violente.
D’après son employeur, le reporter a été « brutalisé ». Taha Bouhafs, journaliste pour Là-bas si j'y suis et par ailleurs militant antiraciste, a été arrêté pour « outrage et rébellion » au cours d’une manifestation de travailleurs sans-papiers devant l'agence Chronopost d'Alfortville, dans le Val-de-Marne.
Toujours selon le journal en ligne, Taha Bouhafs a « subi des violences ». David Guiraud, militant pour La France Insoumise, a diffusé une vidéo de l’interpellation et évoque une « épaule déboitée ». Le média indique par ailleurs que « tout au long de son interpellation [le reporter] a fait état de sa qualité de journaliste en exercice ».
?Voici la vidéo suite à l’interpellation de @T_Bouhafs
— David Guiraud (@GuiraudInd) June 11, 2019
Désolé, j’ai dû flouter beaucoup de passages pour pas avoir de soucis...
On voit sur cette vidéo Taha se plaindre d’avoir l’épaule déboitée ? pic.twitter.com/O18qttqxnK
Un militant également interpellé
Comme le raconte France Bleu Paris, Christian Schweyer, porte-parole du CTSPV (Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-sur-Seine) a également été interpellé et placé en garde vue.Selon nos confrères, « des échauffourées ont éclaté hier après-midi après que les syndicats ont décidé d'installer des tentes dans la cour de l'agence Chronopost », avant que la sécurité sur place décide de faire appel à la police
? COMMUNIQUÉ DE LA RÉDACTION DE LÀ-BAS
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) June 12, 2019
Nous appelons le plus grand nombre à être présent en solidarité avec @T_Bouhafs et en défense du droit de la presse
-> https://t.co/mh1bEauWHX pic.twitter.com/wWDGtns38o
Une manifestation pour demander la régularisation de travailleurs sans-papiers
Pour ce qui est de la manifestation, les travailleurs sans-papiers – qui travaillent actuellement, ou ont travaillé par le passé pour Chronopost – demandent à la filiale du groupe La Poste de permettre leur régularisation.Les deux hommes étaient toujours en garde à vue, mercredi en début d’après-midi. Pour « défendre la liberté de la presse », Là-bas si j'y suis appelle à manifester ce mercredi soir à 18h devant le commissariat d'Alfortville.