Grogne des surveillants de Fresnes : opération de "blocage" de la prison

Des opérations de "blocage" ont débuté ce lundi matin dans plusieurs prisons de France à l'appel des syndicats de surveillants, qui réclament plus de sécurité après l'agression de trois gardiens par un détenu jihadiste dans le Pas-de-Calais. A Fresnes, 50 surveillants bloquaient l'accès à la prison.

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À Fresnes, dans le Val-de-Marne, environ 50 agents se sont réunis à partir de 6 heures ce matin pour soutenir leurs collègues du Pas-de-Calais agressé la semaine dernière par un détenu radicalisé. "On veut montrer notre soutien aux collègues de Vendin. Pour nous, ça reste un attentat et pas une agression lambda", soutient Frédéric Godet, délégué syndical Ufap-Unsa.

Colère des surveillants pénitentiaires

Fresnes comme d'autres établissements en Île-de-France souffre de surpopulation. La prison accueille  2800 détenus pour une capacité d'hébergement de 1400 places. Environ 500 surveillants pénitentiaires y travaillent. "On a pas mal de détenus radicalisés en sous-marin dans la détention.(...) Avec la surpopulation et le manque d'effectifs, c'est dur de s'en rendre compte", a ajouté Christian, surveillant dans cette prison remplie à 200 % de sa capacité. Les surveillants réclament plus de moyens.

Cette "opération prison morte" est lancée par les trois syndicats l'Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, la CGT Pénitentiaire et FO Pénitentiaire, qui assurent qu'elle est "reconductible". "Tant qu'on ne trouvera pas un chemin d'entente avec le gouvernement, on ne lâchera rien", a affirmé Jean-François Forget de l'Ufap-Unsa, qui dénonce "l'impunité totale" dans les prisons et le "laxisme" des gouvernements successifs face au traitement des détenus radicalisés les plus violents.

Le mouvement de grogne se propage

La maison d'arrêt de Villepinte en Seine-Saint-Denis et les centres pénitentiaires de Meaux-Chauconin et de Réau en Seine-et-Marne étaient totalement bloqués à 06h30, selon des sources syndicales à l'AFP. Des débrayages ont déjà eu lieu dans plus d'un tiers des établissements pénitentiaires français, vendredi, au lendemain de l'agression.
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