Annulations de vols, retards probables, plusieurs centaines de passagers bloqués à Orly: le ciel restait perturbé mercredi, au deuxième jour de la grève de contrôleurs aériens qui réclament davantage de moyens pour la navigation aérienne.
A Paris, 200 à 250 passagers ont passé la nuit de mardi à mercredi dans les terminaux de l'aéroport d'Orly, faute d'avoir pu embarquer en raison de la grève.
La plupart devaient embarquer sur des vols de la compagnie à bas coûts Vueling (groupe IAG) à destination de l'Espagne et du Portugal. Des lits de camp ont été installés et des boissons distribuées. Plusieurs centaines d'autres passagers ont découvert mercredi matin que leur vol était annulé ou retardé. Au total, 600 personnes restaient "sur le carreau" vers 09H00, selon une source aéroportuaire.
D'une manière générale, l'impact de la grève restait limité mercredi dans les aéroports parisiens. A Roissy-Charles-de-Gaulle, le trafic était "fluide". Les compagnies ont en général pu prévenir les passagers à l'avance.
Comme mardi, les aéroports les plus affectés en Province sont ceux du Sud de la France. A Toulouse, la direction de l'aéroport prévoyait d'annuler 63 vols sur 269 (environ 23%), dont une grande part sur les liaisons vers Orly et Lyon, mais ces prévisions étaient susceptibles d'évoluer. A l'aéroport de Marseille-Marignane, 20% des vols ont été annulés, comme à Montpellier. A Nice, seuls les vols d'affaires ont été supprimés. Le centre de contrôle d'Aix-en-Provence, qui rayonne sur les autoroutes du ciel du Sud/Sud-Est du pays, est en service minimum. Le personnel gréviste y a été réquisitionné pour pouvoir tourner avec 50% des effectifs.