Un petit groupe de militants écologistes conteste la décision de la reconstruction de l'incinérateur d'Ivry. Ils espèrent réunir 5.000 signatures sur leur pétition pour faire revenir le sujet au Conseil de Paris.
Ils n’étaient qu’une trentaine mobilisés ce matin, élus et militants écologistes devant le siège du Syctom, le syndicat en charge de la gestion des ordures ménagères pour Paris et 83 communes de banlieue. Mais ils rêvent d’être cinq mille, au moins. C’est le nombre de signatures nécessaires pour faire revenir le sujet de l’incinérateur d’Ivry devant le Conseil de Paris."Cinq mille signatures de Parisiennes et de Parisiens nous permettraient tout simplement d’inscrire le sujet à l’ordre du jour", explique le conseiller régional Julien Bayou, également candidat à l’investiture des Verts pour les municipales à Paris. "Nous avons donc lancé une pétition sur internet. Vous signez et ensuite ce sera transmis au Conseil de Paris qui devra se prononcer sur l’idée d’un référendum local sur le sujet."
Projet à 2 milliards d'euros
L’incinérateur d’Ivry, c’est cette grande cheminée avec sa colonne de fumée, que l’on aperçoit depuis le périphérique au niveau de la porte d’Ivry. En service depuis un demi-siècle, elle doit être remplacée par un équipement du même type pour continuer d’incinérer les ordures ménagères.Un projet à 2 milliards d’euros, du gâchis pour les opposants. "C’est de l’argent mal orienté", s’insurge Anne Connan, co-présidente de l’association 3R. "On va incinérer des ressources pour les générations futures alors que 75% de ce que l’on met dans notre poubelle peut être recyclé. C’est un projet climaticide, polluant et illégal !"Les opposants ont également déposé un recours contre le permis de construire du futur incinérateur devant le Tribunal administratif. Ils comptent aussi sur le référendum local organisé non pas à Paris mais à Ivry le 29 juin prochain pour se faire entendre.